Urgent. Le procès des détenus d’Al Hoceïma sera filmé

Dessin Mohamed ELKHO-Le360

La Cour d’appel de Casablanca a autorisé la SNRT à filmer les différentes étapes du déroulement du procès lié aux événements d’Al Hoceïma. La mesure ne fait pas l'unanimité.

Le 05/10/2017 à 15h45

La décision est de taille. Le déroulement du procès en relation avec les événements d’Al-Hoceïma, qui a lieu à Casablanca, sera filmé. Ainsi en a décidé la Cour d’appel de Casablanca qui a autorisé la SNRT à enregistrer les différentes étapes de ce procès.

La mesure, qui se veut un moyen de garantir la transparence et le bon déroulement de toutes les phases de ce procès, ne fait cependant pas l’unanimité. Abderrahim Jamaï, membre du comité de défense des détenus d’Al Hoceïma, estime qu'il s'agit-là d'une atteinte à la loi et au secret de la procédure. Pour lui, «une telle décision est de nature à faire passer les détenus pour des traîtres et des séparatistes».

La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a par ailleurs rejeté, ce jeudi, toutes les requêtes de liberté provisoire des mis en cause. Le Procureur général du roi près cette juridiction avait annoncé, mardi, le report au 17 octobre courant l’examen du dossier d’un groupe de 21 accusés, dont 3 sont poursuivis en état de liberté. Les prévenus ont comparu, pour la première fois, le 12 septembre dernier devant la première Chambre criminelle qui les poursuit pour divers chefs d’accusation. Cinq prévenus doivent répondre, chacun en ce qui le concerne, de plusieurs chefs d’inculpation, notamment "atteinte à la sécurité intérieure de l’État", "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage", "préparation d’une conspiration contre la sécurité intérieure" et "réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume", rapporte la MAP.

Ils sont également accusés "d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales", "la participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée", "la tenue de rassemblements publics sans autorisation" et "la participation à un attroupement armé". En ce qui concerne les autres mis en cause, ils sont poursuivis, entre autres, pour les délits "d’offense et de violence à l’encontre des éléments des forces publiques, ayant causé des blessures avec préméditation, la désobéissance armée, la détérioration de véhicules et de biens publics", précise la même source.

Par Youssef Bellarbi
Le 05/10/2017 à 15h45