Une police spéciale contre les mafias des carrières et des minerais précieux

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Revue de presseKiosque360. Une police spéciale sera déployée dans les prochains jours pour contrôler les carrières de sables et les lieux d’extraction des minerais précieux. Des sanctions sont prévues dont la fermeture des carrières et des amendes pouvant atteindre 500.000 DH. Les détails.

Le 10/07/2015 à 18h51

Promise depuis longtemps par le gouvernement, une police spéciale pour le contrôle des carrières verra bientôt le jour. Selon Al Massae, dans sa livraison de ce week-end (11-12 juillet), cette police spéciale sera composée d’agents agrées par l’Administration et d’officiers de la police judiciaire.

Les agents administratifs, vêtus d’un uniforme spécial, et les éléments de la PJ choisis pour cette mission seront habilités à dresser des PV après avoir constaté des infractions. Et, pour ce faire, il leur sera possible d’accéder aux carrières, aux sites de dragage des sables et aux dépôts où sont entreposées toutes sortes de sables ou de minerais extraits par n’importe quelle société.

Quant aux exploitants et propriétaires des carrières, ils seront dans l’obligation de fournir à cette nouvelle équipe d’enquêteurs tous les documents nécessaires, relatifs à leurs activités : cahiers de charges, quantités extraites, nature des minerais, factures… Quand cela sera nécessaire, cette police spéciale pourra faire appel à l’expertise de bureaux et cabinets spécialisés pour l’aider à s’acquitter de sa mission.

La fin de l’anarchie ?

Al Massae ne dit, cependant, rien sur l’autorité gouvernementale devant superviser le travail de cette nouvelle police, mais on devine facilement qu’il s’agit du ministère de l’Equipement et du Transport, dirigé par le PJDiste Aziz Rabbah qui a été très malmené sur le dossier des carrières et des richesses souterraines en général.

Avec cette police spéciale, ce serait peut-être le début de la fin de l’anarchie qui a toujours caractérisé ce secteur qui draine des fortunes. En matière de sanctions, cette police pourra décider la fermeture de carrières ou de sites de dragage, voire coller aux exploitants indélicats des amendes pouvant atteindre 500.000 DH.

Al Massae, dans son article, affirme qu’un rapport spécial a été remis au chef du gouvernement sur les immenses dégâts causés par les mafias des sables. Et cela ne se limite pas au seul et dangereux changement des reliefs de nos plages qui perdent leurs dunes, mais aussi aux milliards de dirhams qui échappent à toute forme de fiscalisation.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 10/07/2015 à 18h51