Escroquerie, fraude, arnaque et émission de nombreux chèques sans provisions ont valu au prétendu patron d’une société fantôme une condamnation, par le tribunal de première instance de Meknès, à 5 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 3.668.039,80 dirhams, en plus de la réparation civile de nombreux autres dommages subis par des dizaines d’entreprises opérant dans la capitale ismaélienne.
Dans son édition du vendredi 31 octobre, le quotidien arabophone Assabah rapporte que lors de l’audience du prononcé du verdict, des dizaines de représentants d’entreprises victimes de cette bande d’escrocs étaient présents dans la salle. Leurs entreprises sont en effet tombées dans le piège tendu par le cerveau de ce réseau de malfaiteurs et ses nombreux complices.
«A.M», les initiales de cet escroc en chef, connu à Meknès sous le nom de «distributeur du fer», a été arrêté en avril dernier suite à l’émission d’un avis de recherche national à son encontre.
Le chef de bande utilisait un mode opératoire simple: il se présentait dans diverses entreprises de Meknès, prétendant être le dirigeant d’une société du quartier industriel de Sidi Bouzekri. Cette société se présentait elle-même comme la représentante locale d’un grand groupe immobilier national basé à Casablanca.
L’escroc commandait pour son prétendu groupe immobilier divers produits pour ses activités locales, incluant des centaines de climatiseurs, des milliers de chaussures et vêtements professionnels, ainsi que de gros lots de pneus et de matériel agricole. Il réglait au moyen de chèques sans provision. Ce butin monumental était acquis via sa société fantôme.
Son procès a débuté en septembre dernier, en attendant que ses complices, qui font actuellement l’objet d’avis de recherche national, soient arrêtés à leur tour.
Le journal Assabah prédit des rebondissements majeurs et des révélations imminentes dans cette affaire. Ces développements pourraient impliquer et faire tomber de nombreuses personnalités, jusque-là non suspectées, pour leur rôle dans cette vaste arnaque ayant gravement perturbé l’ordre public économique. Affaire à suivre.








