Une des victimes présumées de Taoufik Bouachrine fait une tentative de suicide

Taoufik Bouachrine.

Taoufik Bouachrine. . DR

Revue de presseKiosque360. L'une des victimes du fondateur du quotidien Akhbar Al Yaoum, Taoufik Bouachrine, qui accuse ce dernier de viol et de chantage au «sexe contre travail», a tenté de se suicider à Casablanca. Les détails.

Le 14/10/2019 à 19h59

«Pardonnez-moi. La vie est devenue insupportable. Au revoir». Tels sont les mots écrits par Asmae Hallaoui, l'une des victimes de Taoufik Bouachrine, avant sa tentative de suicide, dimanche, sur la plage de Aîn Sebaâ, à Casablanca. Le drame a été évité de justesse grâce à l’intervention de quelques personnes qui se trouvaient sur la plage, rapporte le quotidien Al Ahdath dans son édition de ce mardi 15 octobre.

Citant des sources proches de la famille de la victime, le quotidien avance que la tentative de suicide de la jeune femme aurait été provoquée par une dépression grave, puisqu’elle s’est retrouvée seule au cœur d’un scandale qu’elle n’avait jamais imaginé et n'a pu accepter. Car, précise le quotidien, la victime, qui avait perdu son emploi, était sur le point de perdre sa famille à cause du chantage «sexe contre travail» que lui avait imposé son ancien employeur. Et d’ajouter qu’une fois l’affaire Taoufik Bouachrine devenue publique, la jeune femme a décidé de monter au créneau et d’affronter courageusement celui qui l’avait exploitée comme bon lui semblait, pour le mettre devant les faits.

En affrontant ainsi son violeur, la jeune femme entendait donner un exemple de bravoure. Mais elle s’est retrouvée prise au piège par une société qui, au lieu de mettre sur la sellette le violeur, s'est retournée contre la victime. Asmae, poursuit le quotidien, a été entendue par la police judiciaire de Aîn Sebaâ qui a dressé un procès-verbal. Et les sources du quotidien de mettre en exergue ces mots qui résument le drame de la jeune femme: «Bouachrine a été condamné à une peine de réclusion criminelle déterminée dans le temps, alors que la société m’a condamnée à la perpétuité. J’ai une fille qui grandit aujourd’hui et je n’arrive pas à oublier que le criminel m’avait obligée à coucher avec lui, alors que j’étais enceinte. Demain, je n’aurai aucune explication à donner à ma fille et à la société si injuste à mon égard». Et d’ajouter: «J’ai assumé ma responsabilité pour que cela n’arrive pas aux autres, mais la société m’a condamnée et me fait payer très cher le prix de ce qui s’est passé».

Par Mohamed Younsi
Le 14/10/2019 à 19h59