Une commission ministérielle pour recenser les enfants non reconnus

Une mère célibataire.

Une mère célibataire. . DR

Revue de presseKiosque360. Le gouvernement lors de son dernier conseil a décidé de s’attaquer aux cas des enfants non reconnus. Cela se fera à travers une commission ministérielle qui vient d’être créée. Les détails.

Le 02/06/2017 à 22h38

Lutter contre le phénomène des enfants non reconnus, c’est l’objectif que s’est assignée la commission ministérielle nouvellement créée par le Conseil de gouvernement qui s’est tenu, jeudi 1er juin. Cette commission est composée des ministères de l’Intérieur, de la Justice et de l’Education nationale, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce week-end des 3 et 4 juin. D’après le journal, les enfants qui ne sont pas inscrits dans les registres de l’état civil, font face à de nombreuses difficultés, notamment en matière de scolarisation.

Akhbar Al Yaoum précise que le gouvernement ne dispose pas de statistiques sur le nombre de cette population qui a été divisée en trois catégories afin de mieux résoudre la problématique. La première catégorie concerne les enfants qui sont scolarisés, mais qui ne sont pas inscrits dans les registres de l’état civil. Le deuxième groupe est celui des enfants victimes de conflits entre les parents, ce qui les empêche d’être inscrits dans l’état civil. La troisième catégorie se rapporte aux enfants dont l’identité d’un parent ou des deux est inconnue.

Pour sa part, le journal Al Ahdath Al Maghribia précise que le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a affirmé que les enfants dont l’identité n’est pas connue sont marocains et font partie de la société. Ils disposent ainsi du droit à la scolarité. Le quotidien souligne qu’au Maroc, pas moins de 500.000 enfants ont vu le jour en dehors de l’institution du mariage, selon des statistiques non officielles.

Al Ahdath Al Maghribia précise également que selon l’association Solidarité féminine, les femmes célibataires donnent la vie au quotidien à 153 enfants, dont 24 sont abandonnés dans la rue. Ces statistiques ont déjà été confirmées par Mustapaha Ramid, actuel ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, alors qu’il était ministre de la Justice. Ramid avait annoncé en octobre 2014 que les tribunaux ont traité un total de «377 cas d’enfants abandonnés en 2013, soit près de 15 par jour.

Par Mouna Qacimi
Le 02/06/2017 à 22h38