Un magistrat viole une décision de l'Etat

Mohamed Anbar, vice-président du Club des magistrats du Maroc.

Mohamed Anbar, vice-président du Club des magistrats du Maroc. . DR

Le magistrat Mohamed Anbar, vice-président du Club des magistrats du Maroc, est accusé par le ministère de la Justice d'avoir violé la suspension de la convention judiciaire entre le Maroc et la France.

Le 17/05/2014 à 23h21

Le magistrat Mohamed Anbar, vice-président du Club des magistrats du Maroc, est accusé par le ministère de la Justice d'avoir violé la suspension de la convention judiciaire entre le Maroc et la France. "Le magistrat en question a rencontré récemment un juge français de liaison et des responsables de l'ambassade de France à Rabat", a appris Le360 auprès du département de Ramid. Il a ainsi violé la décision officielle du Maroc de geler cette coopération jusqu'à nouvel ordre, en raison du grave incident ayant entaché les accords judiciaires entre les deux pays, survenu suite à la descente, le 23 février, de la police française à la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Paris pour remettre une convocation à comparaître à Abdellatif Hammouchi, patron de la DGST.

Pour le ministère de la Justice, "le droit de réserve a été violé. Ce magistrat n'a pas respecté la décision souveraine de l'Etat marocain de geler cette coopération". Mohamed Anbar a de son côté affirmé que le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, l'a menacé de représailles suite à une plainte qu'il a affirmé avoir déposée auprès d'un tribunal de Rabat. Dans un communiqué, le ministre a démenti, samedi, ces allégations, défiant le magistrat de prouver ses accusations. Ramid a transmis l'affaire de ce magistrat devant une commission disciplinaire interne, indiquent nos sources.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/05/2014 à 23h21