Momo, animateur-vedette de Hit Radio, a été déféré ce mardi 26 mars 2024 devant le procureur du Roi près la Cour d’appel de Casablanca, en état de liberté provisoire. Deux autres individus impliqués dans cette affaire ont, quant à eux, été placés en détention préventive.
Ces décisions interviennent suite à l’ouverture d’une enquête, sous la supervision du parquet compétent, après la diffusion de plusieurs minutes de l’émission «Momo Morning Show», sur Hit Radio.
Lors d’un échange en direct avec l’animateur vedette de cette émission, Momo, de son vrai nom Mohamed Bousfiha, un auditeur s’est dit, à l’antenne, victime d’un vol à l’arrachée de son smartphone. Par la suite, l’animateur avait annoncé sa décision de lui offrir un nouvel appareil.
Dans un éditorial publié ce mercredi 27 mars 2024, Al Akhbar revient sur cette affaire, sous ce titre: «La sécurité n’est pas un jeu».
Selon l’éditorialiste du quotidien, un Marocain qui évoque sur les ondes d’une radio les circonstances du vol présumé de son téléphone, et décrit l’inaction présumée des autorités, donne de cette façon l’image faussée d’un pays caractérisé par le chaos.
Al Akhbar rappelle que les autorités avaient immédiatement et directement réagi, avec l’ouverture d’une enquête à même de déterminer les circonstances de ce qui était présenté comme étant un crime, afin d’interpeller, s’il le fallait, les présumés coupables.
Enquête menée, il s’est avéré qu’il s’agissait là d’un canular induisant les auditeurs en erreur, avec des faits fabriqués de toutes pièces, à des fins que la justice s’apprête à déterminer.
En conséquence, l’éditorialiste du quotidien s’interroge en ces termes: «quel message voulons-nous faire passer en montant de toutes pièces un crime, pour le diffuser sur les ondes d’une station de radio? Quel est ce genre d’insouciance qui laisse penser que la frivolité des médias pourrait se manifester au détriment de la crédibilité et du sérieux du travail lié aux questions sécuritaires?»
Selon l’éditorialiste d’Al Akhbar, cet acte ne saurait trouver aucune justification, ni par les membres de la profession, ni même en faisant usage de simple bon sens.
L’unique explication à trouver à cet acte est la recherche d’un buzz, pour faire de l’audience. L’éditorialiste exhorte donc les autorités à intervenir pour que des mesures strictes soient entreprises, afin de garantir que de tels actes ne se reproduisent plus dans le paysage médiatique marocain.
La sécurité des Marocains et la réputation de leur pays, écrit Al Akhbar, ne peuvent être un jeu qui permette de faire un buzz, d’acquérir une certaine célébrité, voire d’augmenter le nombre de ses clics sur les réseaux sociaux.