Un ressortissant égyptien prétendait être journaliste, vice-président, de surcroît, de l’Union internationale de la presse arabe dont il disait aussi être le représentant au Maroc. Or, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 3 mars, ce «journaliste» n’était ni plus ni moins qu’un imposteur. Et il vient d’être condamné par le tribunal de première instance de Ain Sbaâ, à Casablanca, à trois mois de prison ferme et à une amende de 1.000 DH pour faux et usage de faux.
Le mis en cause, qui fait déjà objet, depuis plusieurs mois, d’un avis de recherche émis par Interpol pour les mêmes motifs, se trouvait, qui plus est, dans une situation irrégulière au Maroc, son titre de séjour ayant, en effet, expiré depuis longtemps. Ce qui ne l’a pas empêché de participer, en tant qu’invité de marque, à une manifestation interne du PJD organisée, en janvier dernier, dans la région de Béni Mellal.
A cette occasion, il a d'ailleurs remis une distinction au ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, au nom de la prétendue Union internationale de la presse arabe, notamment pour ses efforts dans le domaine de la promotion de la presse. L’événement a été immortalisé par la photo d'usage. Mais personne ne sait comment ce prétendu journaliste a été présenté au ministre ni comment il a pu convaincre les responsables du parti de l’inviter à cette manifestation. Bref, l’information a été reprise, en son temps, par le site officiel du parti.
Le jeune homme, qui a suivi une formation dans l’hôtellerie, n’a jamais exercé officiellement la profession de journaliste. L’institution qu’il dit représenter n’est pas non plus reconnue officiellement dans son pays. Ce qui ne l’a pas dissuadé de distribuer des cartes de visite portant le logo de l’Union. Il s’apprêtait même à organiser, dans la ville de Benslimane, un congrès constitutif pour l’antenne de son organisation au Maroc.
Arrêté à la mi-février, il avait alors déclaré qu’il préparait une grande manifestation culturelle et artistique au Maroc, notamment dans le cadre de la défense de la marocanité du Sahara.