Une maison au Mellah de Marrakech, déjà fragilisée par le tremblement de terre du 8 septembre dernier, a cédé hier sous son propre poids. Le bilan, bien que lourd en émotion, est miraculeusement exempt de pertes humaines.
Mohammed Bessoul, propriétaire de la maison, encore sous le choc, raconte l’incident: «Nous étions à peine remis des secousses précédentes quand nous avons appris que notre foyer s’était effondré. Fort heureusement, personne n’était à l’intérieur.» Ayant déjà perdu son fils dans le séisme précédent, il avait abandonné ces murs imprégnés de souvenirs douloureux pour trouver refuge à Douar Coucou. Pourtant, cette nouvelle n’a fait que raviver son chagrin.
Ici, au Mellah, l’angoisse est omniprésente. Omar Batri, un autre habitant du quartier, partage son inquiétude: «C’est un avertissement que nous ne pouvons ignorer. Les maisons ici tiennent à peine debout. Les efforts de réparation sont insuffisants, et bricoler avec des planches ne suffit plus.» Il pointe une maison voisine, manifestement instable, qui semble ne tenir qu’à un fil.
Une maison au Mellah de Marrakech, déjà fragilisée par le tremblement de terre de septembre dernier, a cédé, vendredi 19 juillet 2024, sous son propre poids. (M.Marfouk/Le360)