Détenu depuis août 2013, Steven Sotloff est le deuxième journaliste américain à être décapité par les membres de l’EI. La vidéo de sa mise à mort a été mise en ligne mardi et a suscité autant d’émotion que de colère. Après l’authentification de la vidéo de l’exécution, le président américain a déclaré que tout serait fait pour détruire cette organisation qui sème la terreur en Syrie et en Irak.Entouré de la famille du journaliste assassiné, son ami Barak Barfi s’est adressé en arabe, via les micros des journalistes, au «calife» de l’Etat islamique: "J'ai un message pour Abu Bakr. Malheur à vous. Vous avez dit que le mois de ramadan était le mois de la miséricorde. Où est votre miséricorde? Vous parlez de l'islam et du Saint Coran, mais je connais les versets coraniques. Allah n'aime pas l'agresseur et je suis prêt à débattre avec vous. Je n'ai pas de sabre à la main, je suis prêt à réfuter vos réponses", a déclaré Barak Barfi, ami de Steven Sotloff, interpellant ainsi le chef de l’EI lors d’une conférence de presse donnée devant la résidence de la famille du journaliste décapité. Barak Barfi est d’ailleurs un spécialiste du monde arabe à la New America Foundation. C’est à Abou Bakr al-Baghdadi qu’il a tenu à s’adresser, en soulignant que c’est «Steeve (qui) est mort en martyr au nom d’Allah» et que le carnage auquel se livrait le calife autoproclamé de cette organisation ne pouvait en rien se revendiquer de principes ou d’enseignements coraniques.
Par Bouthaina Azami
Le 04/09/2014 à 15h30