Les grèves récurrentes dans les tribunaux affectent grandement les affaires en cours. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans sa livraison du week-end des 28 et 29 septembre, le bras de fer entre les greffiers et le ministère de tutelle a eu pour effet immédiat d’allonger la durée d’instruction des affaires en justice.
D’après le quotidien, les dossiers se sont accumulés d’une manière inédite au sein des différents tribunaux. Et la situation risque de déboucher sur une véritable catastrophe si le mouvement de grève est appelé à durer.
D’après des sources citées par le quotidien, le cumul des dossiers a également affecté le travail des instances de jugement. Face au nombre important d’affaires à instruire, les magistrats ne sont plus en mesure de respecter les délais indicatifs pour rendre leur jugement. L’équité de la justice en prend un sérieux coup, commente le quotidien.
D’après Assabah, «les instances de jugement doivent être préservées des critiques, en raison du retard dans le traitement et le jugement des affaires». Ces retards ne servent pas, non plus, l’avancement du processus de réforme de la justice. Laquelle réforme vise principalement la simplification des procédures, la réduction de la durée des procès et le rapprochement de la justice des justiciables.
Par ailleurs, relève le quotidien, la situation n’est pas sans rappeler l’atmosphère de tensions subies par le système judiciaire il y a quelques années. «Une situation dont le justiciable a été la principale victime», souligne le quotidien.
Pendant ce temps, les syndicats reprochent au gouvernement de saboter le dialogue social et de ne pas honorer ses engagements envers les fonctionnaires du secteur.
Pour leur part, souligne Assabah, les syndicats représentatifs des fonctionnaires ne cessent de mettre en avant leur volonté d’instaurer un climat de confiance et de sincérité dans leurs négociations avec le ministère de tutelle, tout en accueillant favorablement les initiatives du chef du gouvernement pour faire baisser les tensions et avancer le dialogue. Et ce, afin d’arriver à un consensus sur les différents points de discorde, à leur tête le nouveau statut des greffiers de justice.
Or, poursuit Assabah, pour toute réaction, le ministère de tutelle s’est emmuré dans le silence. Ce qui a poussé les syndicats à opter pour l’escalade. Ils maintiennent donc leur mouvement de grève, même si ce sont les citoyens qui en paient le prix.
Pourtant, conclut le quotidien, si l’objectif de la grève est d’obtenir des acquis sociaux, il n’en reste pas moins que leur caractère répétitif leur ôte tout effet. Ce qui pousse le quotidien à se demander si dans ce cas, les grèves ont finalement un quelconque impact et si le gouvernement est conscient du danger de cette situation sur la paix sociale.