Transaction foncière à Casablanca: les membres d’un réseau criminel tentent d'éliminer leurs rivaux

C’était un plan criminel soigneusement orchestré, dont le but était d’éliminer les rivaux d’un clan criminel adverse, qui a fini sur un échec.

Les membres du réseau qui ont tenté d’éliminer une personne dans les environs de Ouarzazate ont vu leur plan tomber à l’eau, après que la victime a miraculeusement survécu.

Selon Assabah de ce lundi 3 février, les membres de ce réseau criminel ont mis en œuvre un plan bien ficelé dans le but d’éliminer l’un de leurs rivaux dans une transaction foncière à Casablanca, portant, précise le quotidien, sur un montant «de 10 milliards de centimes».

Cependant, la personne ciblée a réussi à survivre, après avoir échappé à une tentative de précipitation de sa voiture du haut d’une falaise dans les environs de Ouarzazate, alors qu’elle était accompagnée de son fils.

Les criminels présumés avaient pourtant tout mis en scène pour que le crime, s’il avait réussi, soit pris pour un accident de chasse.

Le quotidien précise que la victime a réussi à s’échapper, et à éviter ce que prévoyaient les membres du réseau criminel.

Selon les résultats de l’enquête de la Gendarmerie royale de Ouarzazate, la filature des criminels a eu lieu sur plusieurs kilomètres.

Deux individus, appartenant à ce réseau, avaient suivi l’homme ciblé dès son départ de Casablanca, alors qu’il se rendait avec son fils, âgé de 13 ans, dans une région où il avait pour habitude de chasser depuis vingt ans.

Grâce à un stratagème habilement conçu, les suspects ont réussi à tromper le guide local de cet homme, en lui faisant croire qu’il s’agissait d’une simple plaisanterie télévisée, inspirée du concept de la «caméra cachée».

Le guide a par la suite conduit cet homme jusqu’à une route isolée, au sommet d’une falaise, sans se douter du véritable objectif des deux malfaiteurs qui, selon Assabah, s’étaient fait passer pour des amis de l’homme qu’ils ciblaient et dont ils avaient prévu de précipiter la voiture, avec lui-même et son fils à bord, du haut d’une falaise.

S’étant rendu compte du piège qui lui était tendu, l’homme est parvenu à s’échapper à temps, contrecarrant ainsi les intentions de ses agresseurs.

Selon les premières conclusions de l’enquête, l’initiateur de cette opération criminelle comptait achever l’homme avec un fusil de chasse, si son fils et lui-même avaient survécu à cette chute.

Cependant, même si cet homme a pu s’enfuir, ses assaillants avaient anticipé cette possibilité en plaçant un objet tranchant sur le chemin de son retour, près d’un virage dangereux et d’un pont, suivi d’un précipice de plus de 50 mètres de haut.

Le passage du véhicule sur ce piège a provoqué l’explosion de ses pneus avant et arrière, et le conducteur, qui tentait de fuir cette tentative d’assassinat, s’est retrouvé avec des fractures multiples au bras droit, ainsi qu’un déplacement de trois vertèbres de sa colonne vertébrale.

Selon des sources informées interrogées par Assabah, une plainte a été déposée pour «tentative de meurtre avec préméditation», «formation d’une bande criminelle», «non-dénonciation d’un crime» et «dégradation des biens d’autrui».

Les membres du réseau criminel incriminés dans cette affaire auraient d’ailleurs tenté d’entraver l’enquête en cours, pour éviter qu’une expertise technique ne soit effectuée sur leurs smartphones, à cause d’informations sensibles «contenues dans des document annexes de la plainte, dont l’historique des appels qui ont eu lieu entre la victime, son guide et les accusés» dans cette affaire, précisent les sources du quotidien.

De même, celles-ci indiquent que le guide a fait l’objet de menaces de la part des commanditaires de l’opération, qui ont tenté de l’intimider en lui faisant savoir qu’il serait emprisonné, s’il osait révéler les noms des planificateurs et des exécutants mentionnés dans les procès-verbaux d’enquête.

Assabah précise enfin que le commanditaire présumé de cette opération criminelle est récemment devenu très influent parmi les membres d’un réseau «spécialisé dans la falsification de documents fonciers à Casablanca et ses environs».

L’homme incriminé dans cette affaire serait également en contact avec l’actionnaire d’une société-écran, prétextant être spécialisée dans des travaux d’«expertise en ingénierie», mais aussi connu pour avoir trempé dans diverses affaires de fausses dénonciations et de plaintes mensongères.