Le verdict est tombé. Cette semaine, le tribunal de première instance de Zagora a condamné un ancien parlementaire pour trafic de drogue à la réclusion criminelle. Les deux complices ont été, eux aussi, condamnés à de la prison ferme et des amendes. Deux autres mis en cause dans le cadre de cette affaire ont été acquittés, notamment le frère de l’ex-parlementaire, qui officie aujourd’hui comme président d’une commune rurale dans la province de Taounate.
Dans sa livraison du 13 mai, le quotidien Assabah rapporte ainsi que l’ancien parlementaire a été condamné à huit ans de prison ferme, ainsi qu’une amende à hauteur de 100.000 dirhams. Les deux autres complices ont écopé, quant à eux, de sept ans de prison ferme et d'une amende de 50.000 dirhams chacun. Ce premier verdict met fin à une affaire judiciaire mêlant trafic de drogue et pouvoir, ayant secoué le nord du Royaume.
Pour rappel, les cinq prévenus étaient poursuivis pour détention, trafic et transport de stupéfiant. Ils étaient également poursuivis pour “participation à la détention d’une substance stupéfiante et exportation de drogues sans permis ou licence de l’administration des douanes”, précise le quotidien.
Toujours selon le quotidien Assabah, l’ancien parlementaire avait remporté son siège à la Chambre des représentants lors du mandat précédent. Aux élections législatives de 2016, ce candidat sur la liste nationale des jeunes représentait le Rassemblement national des indépendants (RNI) qui dirige aujourd’hui le gouvernement. Son frère, lui, a été élu président d’une commune rurale dans la province de Taounate lors des dernières élections communales de 2021.
Les deux frères ont été poursuivis en état d’arrestation et placés en détention préventive à la prison locale de Zagora dans le cadre de cette affaire qui remonte à janvier 2019. Tout avait alors commencé après la saisie d’un camion transportant des quantités importantes de stupéfiants, 1,2 tonne de chira, selon le quotidien arabophone.