Tinghir: pour la culture des pastèques, l’interdiction est confirmée

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Revue de presseLe gouverneur de la province de Tinghir a décidé d’interdire la culture des pastèques au cours de la saison agricole 2023-2024. Produire ces fruits, très hydrivores, hypothèque de beaucoup de quantités d’eau sur une durée de trois mois. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 05/12/2023 à 19h33

Confronté au stress hydrique, qui sévit dans plusieurs régions du Royaume, après des années de sécheresse et l’épuisement des ressources en eau, le gouverneur de Tinghir a décidé d’interdire la culture des pastèques rouges.

Une décision qui vise à rationaliser l’utilisation des ressources hydriques, à cause de la raréfaction des pluies, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 6 décembre 2023.

L’arrêté du gouverneur interdit de cultiver deux variétés de pastèques (la rouge et la jaune) sur l’ensemble du territoire de la province, tout au long de la saison agricole 2023-2024.

Le gouverneur s’est fondé, pour sa prise de décision, sur les dispositions de la décision ministérielle n°1323.22, conjointement signée par le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjae.

Cette décision, qui fixe les modalités d’octroi de la subvention pour l’aménagement hydro-agricole dans les exploitations agricoles, précise, dans son article 6, que sont exclues les cultures les plus hydrivores, concernant l’irrigation localisée.

L’arrêté du gouverneur de Tinghir repose aussi sur une décision conjointe, officialisée le 22 septembre 2022 par une signature entre des responsables désignés au ministère de l’Agriculture et au ministère délégué chargé du Budget.

Cette décision, explique Al Ahdath Al Maghribia, concerne les cultures qui ne sont plus éligibles à une subvention à l’irrigation localisée, énoncée dans le deuxième paragraphe de l’article 2 de cette décision ministérielle.

Il s’agit des cultures d’avocatiers, de pastèques rouges ainsi que des nouvelles plantations d’agrumes.

La décision d’initier de nouvelles cultures de pastèques avait provoqué de vives réactions auprès des citoyens, notamment dans les régions du sud-est du Royaume et dans la province de Tata, alors même que ces cultures entraînent un assèchement de la nappe phréatique, dans un contexte marqué par la sécheresse, endémique.

À la fin du mois de septembre dernier, le gouvernement avait décidé d’exclure les cultures dites «hydrivores» des subventions réservées aux irrigations localisées: avocatiers, pastèques rouges, de même que les nouvelles plantations d’agrumes.

Par Hassan Benadad
Le 05/12/2023 à 19h33