Une violente tempête de sable s’est abattue sur la ville de Marrakech, hier jeudi 10 août dans l’après-midi. Notons que ce phénomène extrême s’est produit après celui qui a frappé Benguérir le 18 juillet dernier, soit il y a moins d’un mois, faisant un mort suite à la chute d’un palmier et plusieurs blessés.
Contacté par Le360, El Houcine Yoabd, responsable de la communication de la Direction générale de la météorologie, explique que «la formation de nuages très instables ont intéressé les régions de l’Atlas et les plaines voisines. Par conséquent, il y a eu des averses localement orageuses accompagnées de vents forts qui ont produit un soulèvement d’un front de poussières à plusieurs mètres horizontalement et verticalement.»
Cette tempête de sable, qui soit dit en passant est moins extrême que celle de Benguerir, a différentes causes. Notre interlocuteur évoque notamment les fortes chaleurs de ces derniers jours dans les basses couches qui intéressent et qui continuent d’intéresser les régions intérieures du pays, l’Atlas et les régions Est et Sud-Est du pays.
«Il y a eu ainsi un soulèvement d’air en altitude et aussi la présence de quelques humidités sur les couches moyennes et supérieures», souligne-t-il, avant de préciser que cela a provoqué «des formations instables et la présence d’une masse d’air froid à moins de 8 degrés sur les altitudes». Pour faire simple, le décalage entre un air chaud dans les basses couches avec des températures atteignant les 45 degrés et l’air froid en altitude a été à l’origine de cette instabilité.
Lire aussi : Marrakech: la violente tempête de sable cause la mort d’un homme
Dans le bulletin météo du jeudi 10 août, on parlait de rafales de vent assez fortes sur les côtes, le Centre et le Sud, mais aucune allusion aux tempêtes de sable. «Ce phénomène est local, et il est un peu difficile à prévoir, car c’est une conséquence de l’instabilité qui, elle, est prévisible. Mais prévoir des tempêtes de ce type, méso-échelle, c’est très compliqué», justifie El Houcine Yoabd.