"Tcharmil" ramadanesque

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Revue de presseKiosque360. Le Ramadan, cette année, n’a pas dérogé à la règle. Dès les deux premiers jours, plusieurs quartiers et marchés ont été le théâtre de rixes qui se sont soldées par des meurtres et des dizaines de blessés.

Le 01/07/2014 à 01h32

Mois de piété et de solidarité entre les fidèles, le Ramadan est aussi la "saison haute" des rixes dans nos quartiers et marchés avec parfois de lourdes conséquences puisque ces bagarres peuvent déboucher sur l’irréparable: le meurtre. C’est ce qui est justement arrivé, dimanche dernier, premier jour du Ramadan, à Tanger. Selon Annass, dans sa livraison de ce mardi 1er juillet, une rixe a opposé deux individus armés de coutelas juste quelque temps avant la rupture du jeûne au quartier "Msalla". L’un des deux a succombé à ses blessures alors que le deuxième, grièvement blessé, est toujours dans un état critique dans le service de réanimation de l’hôpital Mohammed V. Selon des témoins oculaires, cités par Annass, tout avait commencé par un échange d’invectives entre les deux individus pour des raisons inconnues avant que les choses ne dégénèrent. D’ailleurs, le même jour, les urgences de Tanger ont reçu près d’une trentaine de blessés suites à de pareilles rixes.

Al Massae fait état d'un autre meurtre mis sur le compte de la "Tramdina". Cette fois, la scène s’est déroulée à Témara le premier jour du mois sacré. La veille du drame, une altercation a eu lieu entre un individu et deux frères. Le lendemain, et en pleine rue, une heure avant la rupture du jeûne, l’un des frères a immobilisé la victime, alors que le deuxième lui a tranché la gorge face à la stupeur générale. Assabah, pour sa part, évoque l’histoire d’un "Mcharmel" qui a semé la terreur à Casablanca au marché de Derb Ghallef. Un jeune homme, pour des raisons inconnues aussi, a sorti un coutelas pour amputer la main d’un vendeur de légumes. Une scène qui a ému les badauds et surtout des femmes qui, sous le choc et ne pouvant tenir sur leurs jambes, s’étaient assises par terre, au moment où d’autres ont hâté le pas pour s’éloigner de la scène du drame.

Le comportement des Marocains n’est pas le même lors du Ramadan, censé être un mois de piété, de tolérance et de solidarité. Certains en profitent pour faire du bien autour d’eux, renouer avec des proches et aider le prochain. D’autres sortent de leurs gonds pour un oui ou pour un non. Quitte à en découdre avec autrui en recourant à la violence verbale qui peut déboucher sur une violence physique.

Par Fatima Moho
Le 01/07/2014 à 01h32