La chambre criminelle près la Cour d’appel de Taza a condamné, mardi soir, à trente ans de prison ferme, cinq gendarmes accusés de pratiques de torture ayant entraîné la mort du jeune Mohamed Bouhazza, au siège de la gendarmerie d’Oued Amlil, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 9 juin . La Cour, dont les peines prononcées ont varié de cinq à dix ans de prison ferme, a également condamné trois inculpés à verser une amende de 70.0000 DH en faveur de la mère de la victime ainsi que 20.000 DH à chacun de ses trois frères, précise le journal qui ajoute que le même arrêt a innocenté six autres gendarmes. Les gendarmes incriminés ont causé la mort de Mohamed Bouhazza, âgé de 32 ans. Ils l'avaient interpellé dans un café du village lors d'une campagne d'assainissement opérée le 1er septembre 2015 et l'avaient brutalement malmené, lit-on dans les colonnes du journal. La victime, rappelle le quotidien, a succombé à cet innommable traitement durant son transfert à l'hôpital Ibn Baja de Taza des suites d'un choc hémorragique. Par ailleurs, un membre de la section de l’AMDH-Taza a formé l’espoir de voir la Cour revoir sa décision, étant donné que les gendarmes sont censés appliquer la loi et que les six gendarmes innocentés auraient normalement dû porter secours à la victime, conclut le journal.
Par Mohamed Younsi
Le 08/06/2016 à 22h17