Dans une réponse à une question écrite de Said Baaziz, député de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à la Chambre des représentants, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a déclaré que l’octroi des autorisations d’exploitation de taxis, communément appelées agréments, est désormais suspendu. «L’état actuel du parc des taxis dans la plupart des préfectures et provinces ne permet pas, pour le moment, de délivrer de nouvelles autorisations», a justifié le ministre.
Et d’ajouter que cette mesure, qui s’applique aussi bien aux petits taxis qu’aux grands taxis, a pour objectif de «garantir l’équilibre et la complémentarité entre les petits et grands taxis et les autres moyens de transports publics, tout en répondant aux besoins des citoyens».
Transfert des agréments, un hic
La question de Said Baaziz portait initialement sur les modalités d’octroi des agréments, et plus précisément sur la possibilité d’en faire bénéficier directement les chauffeurs professionnels disposant du permis de confiance, sans avoir besoin de passer par les titulaires des agréments ou de leurs ayants droit.
Lire aussi : Fès: les applications de VTC fleurissent à la vitesse grand V, les chauffeurs de taxis montent au créneau
Il s’agit en fait d’une revendication de longue date des professionnels, mais qui, selon le ministre, «va à l’encontre des dispositions législatives et réglementaires en vigueur dans le secteur du transport par taxis, ainsi qu’avec les conditions d’octroi et de retrait de l’autorisation». Celles-ci, a-t-il poursuivi, visent à «garantir les intérêts de l’ensemble des parties prenantes, qu’il s’agisse des titulaires des agréments ou des conducteurs».
Dans le même contexte, Abdelouafi Laftit a souligné que les nouvelles dispositions réglementaires limitant le droit d’exploitation des agréments de taxis aux chauffeurs professionnels et interdisant le transfert de ces agréments ont pour objectif de «permettre au plus grand nombre de conducteurs professionnels d’exploiter directement ces agréments».