Mardi 10 mai, une Kenyanne, poursuivie pour coups et blessures ayant causé la mort sans préméditation, a été condamnée à quinze ans de prison ferme pour le meurtre de son compagnon. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce week-end des 14 et 15 mai.
Le procès qui a duré plus de trois heures a été suivi par la communauté africaine et a nécessité la présence d’une traductrice pour expliquer les échanges entre les différentes parties aux nombreux anglophones présents.
Le parquet a présenté devant le juge les détails du crime commis par l’accusée et sa gravité. La défense a plaidé, pour sa part, la thèse de la non-prémiditation, précisant que sa cliente n’avait pas l’intention de tuer son compagnon mais essayait de se défendre.
Tout a commencé, samedi 6 février dernier, lorsque les habitants du quartier Al Irfane, dans la zone Boukhaleb à Tanger, ont alerté les services de police après l’agression d’un jeune migrant africain. Agé de 26 ans et d’origine ivoirienne, le jeune homme avait été poignardé lors d’une dispute par sa compagne kenyanne, âgée de 30 ans. Arrivés sur place, les agents de la prévention civile ont transporté la victime à l’hôpital régional Mohammed V pour les soins nécessaires. Le jeune homme est mort avant même d’arriver au service des urgences, succombant ainsi à ses blessures.