Tanger: une élue condamnée à un an de prison pour trafic de visa Schengen

Un visa Schengen.

Un visa Schengen. . DR

Revue de presseLe tribunal de première instance de Tanger a condamné à un an de prison ferme une élue communale pour escroquerie. L’accusée aurait promis à une dame de lui obtenir un contrat de travail en Espagne moyennant de l’argent. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 31/08/2023 à 21h10

Le tribunal de première instance de Tanger a condamné, mercredi dernier, une conseillère communale et adjointe du président de l’arrondissement de Beni Maqada à un an de prison ferme pour escroquerie. Malgré le désistement de la plaignante, le tribunal est resté saisi et a rendu son jugement, rapporte le quotidien Al Akhbar du vendredi 1er septembre.

C’est une habitante d’Azemmour qui a enclenché cette affaire après avoir déposé une plainte contre l’élue de la commune. Dans sa plainte, elle raconte avoir eu besoin d’un contrat de travail en Espagne après avoir perdu son travail au Qatar suite aux répercussions de la pandémie de Covid-19.

Elle aurait, alors, contacté l’accusée qui lui aurait promis un contrat de travail en prenant comme témoins sa soeur qui réside en Italie et un individu qui vit à Tanger. Pour ce faire, ils lui ont conseillé de faire renouveler sa carte d’identité et son passeport afin de modifier son adresse d’Azemmour à Tanger. La conseillère communale lui a fourni un certificat administratif attestant qu’elle habitait avec elle. C’est d’ailleurs sur cette preuve irréfutable ainsi que sur des enregistrements audio et des transferts d’argent que le juge d’instruction s’est appuyé pour l’inculper.

La plaignante a déclaré devant la justice s’être mise d’accord avec les trois suspects pour leur verser la somme de 100.000 dirhams en contrepartie du contrat de travail en Espagne. Elle a remis à la conseillère communale une avance de 40.000 dirhams, suivie d’autres sommes via des virements bancaires. Mais faute de contrat, les mis en cause ont commencé à user de détours et de faux-fuyants pour gagner du temps.

Sauf que la dame les a menacés de les dénoncer à la police. C’est ce qui a poussé la principale accusée à lui donner rendez-vous dans un café près du consulat d’Espagne pour essayer de trouver une solution. La conseillère a pu lui procurer un visa Schengen mais sans contrat de travail. C’est ce qui a poussé la victime à porter plainte contre l’élue communale qui a été arrêtée et poursuivie pour escroquerie.

Par Hassan Benadad
Le 31/08/2023 à 21h10