C'est au cours de la soirée que le verdict est tombé. La Cour d’appel de Tanger a condamné hier, mardi 15 septembre, un individu poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont le "détournement" et le "viol" d’une mineure et la "traite d'êtres humains".
Ce militant dans une ONG locale, chauffeur de taxi de sa profession, s’activait dans une association de Tanger et était, à ce titre, en contact avec la victime depuis trois années. L’affaire n’a toutefois éclaté que deux ans plus tard, en décembre 2019, quand l’une des tantes de cette enfant, mineure au moment des faits, a tout dévoilé après avoir pris connaissance des contenus à caractère pornographique, que le désormais condamné, échangeait avec sa victime.
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Au moment des faits, l'enfant n’avait pas plus de 12 ans et venait de rejoindre l’ONG.
Selon le témoignage apporté par sa mère devant les enquêteurs, le prévenu n’avait pas cessé de harceler l'enfant, en la bombardant de messages à teneur sexuelle, lui demandait de lui envoyer des photographies d'elle nue, voire de le rejoindre chez lui.
Une situation qui avait fini par survenir.
Selon l’accusation, le prévenu a, à maintes reprises, sexuellement abusé de l'enfant, profitant de l’absence de son épouse, un fait que l'enfant a confirmé devant les enquêteurs.
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Un médecin qui l'a examinée a ainsi pu démontrer que l'enfant avait perdu son hymen, et présentait des traces de sodomie.
Ce verdict tombe à un moment où les Tangériois sont, comme tout le reste du Maroc, toujours sous le choc d'un viol suivi d'un meurtre commis sur le petit Adnane, 11 ans. Un des voisins du domicile où résidait l'enfant, dans le quartier de Bani Makada, a été arrêté, et il est actuellement poursuivi pour ces faits, dans lesquels sont impliquées pour "complicité" trois autres personnes.
Cette affaire a entraîné la colère et une grande émotion au Maroc, et remis sur le tapis un vieux débat autour de la peine de mort.