Le rideau est tombé sur l’une de affaires de meurtre les plus récentes et les plus sordides qu’a connues la ville de Tanger. Mardi dernier, rapporte Al Akhbar en Une de sa livraison de ce jeudi 9 juillet, la Cour d’appel de la ville du Détroit a condamné la meurtrière à la peine de mort pour homicide volontaire, acharnement sur une dépouille mortelle et faux témoignages. L.T., la cinquantaine et maman d’une fille, devra également verser 200.000 DH de dommages à la partie civile. Les faits, tels que reconstitués par Al Akhbar, remontent au 3 avril dernier, jour où des habitants avaient alerté la Gendarmerie royale pour avoir trouvé des restes humains sur lesquels s’acharnaient des chiens, au lieu dit «Oued Elkherb», sous une voie ferroviaire et tout près de la route nationale 2 reliant Tanger et Tétouan. Il s’agissait de membres humains répartis dans plusieurs sacs en plastique. Les investigations ont établi que les restes humains en question étaient ceux de A.Z., 45 ans et maman de cinq enfants.
Le crime n’était pas parfaitFait bien rare dans ces enquêtes portant sur des affaires scabreuses, c'est un membre de la famille de l'accusée qui a aidé à appréhender la coupable. Le «salut» des gendarmes viendra en effet de la sœur même de la meurtrière. Cette dernière, dans un état lamentable, était allée voir sa sœur, après son forfait, pour tout lui avouer avec force détails. Mais, loin de tenter de protéger son aînée, la soeur, visiblement écœurée par l’acte monstrueux de cette femme qui avait poussé le cynisme jusqu’à prendre un jour de congé pour découper sa victime, a été la dénoncer.Aux gendarmes, la meurtrière a avoué avoir attiré sa collègue dans un piège, chez elle, dans le quartier «Mechlaoua». Elle l’a d’abord tuée à coups de bâton avant de s’armer d’un coutelas pour la découper en morceaux qu’elle a emballés dans plusieurs sacs en plastique. D’ailleurs, au moment où les enquêteurs sont arrivés pour l’interpeller, elle était en train d’essayer de se débarrasser de l’arme du crime. Les deux femmes travaillaient ensemble dans une usine de recyclage de plastique. Les raisons de cet homicide n’ont pas été dévoilées par Al Akhbar mais, selon toute vraisemblance, il était question de jalousie et de petits différends au travail.