Les factures salées d’eau et d’électricité dans la ville de Tanger continuent de provoquer la colère des habitants. Une mobilisation sur les réseaux sociaux appelle encore à la «révolte des bougies» ce week-end. Et ce, en dépit des mesures décidées par la commission de l’Intérieur qui s’est rendue sur les lieux et qui a tenu plusieurs réunions dans ce sens, en examinant surtout les doléances des manifestants.
Une journée avant ce nouveau mouvement de colère, les autorités locales de la wilaya de Tanger ont rendu publiques ces mesures entreprises par la commission de l’Intérieur, rapporte le quotidien "Al Ahdate Al Maghribia" dans son édition de ce week-end 31 octobre et 1er novembre. Ces mesures, explique le quotidien, s’articulent autour de «la révision entière des factures des mois de juillet et d’août, la consultation obligatoire du compteur chaque mois et la mise en œuvre effective de la formule du compteur commun, en plus de la possibilité de ne pas régler une facture objet de réclamation qu’après son examen».
De même, fait savoir la publication, la commission de l’Intérieur aurait ordonné à l’autorité délégante de procéder à la révision du contrat de gestion déléguée de distribution de l’eau et d’électricité à Tanger et Tétouan, d’imposer à Amendis le strict respect du cahier des charges et de lui infliger des sanctions en cas d’infraction.
Par ailleurs, poursuit le quotidien, le chef du gouvernement avait mis en garde contre toute manipulation des habitants de Tanger où son parti avait remporté la majorité absolue des sièges avant de se confronter à la «révolte des bougies». Le chef du gouvernement, qui était l'invité d’une émission spéciale sur Med1TV, avait accusé le président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas El Omari, d’avoir incité la population locale à organiser ce mouvement de colère lorsqu'il avait annoncé qu’il ne paierait pas les factures d’eau et d’électricité du conseil de la Région, en guise de solidarité avec les habitants. «Pourquoi le Conseil de la ville n’a pas rompu le contrat avec Amendis, lorsqu’il était dirigé par Fouad El Omari, le frère d’Ilyas El Omari», s’est interrogé le chef du gouvernement, appelant à ne pas «politiser ce dossier», conclut le journal.