La gestion des déchets à Tanger engloutira annuellement 60% du budget communal. L'information est révélée par le conseiller communal Hassan Belkhider cité par le journal Al Akhbar dans son édition du vendredi 12 mars.
Les contrats signés avec les deux nouveaux prestataires coûtent à la commune 300 millions de dirhams annuellement contre 170 millions de dirhams auparavant. À ce montant, il faut ajouter 130 millions de dirhams nécessaires à la gestion de la nouvelle décharge publique.
Selon le journal qui rapporte les propos de Hassan Belkhider, l'enveloppe globale réservée au service de la propreté dans la ville de Tanger est de 430 millions de dirhams annuellement. Un montant conséquent nécessaire pour apporter un service de qualité aux habitants de la ville. Cependant, le conseiller déplore que la commune de Tanger supporte une telle dépense alors que seuls 30% des habitants honorent le paiement des taxes locales, tandis que 70% ne les paient pas y compris les résidents de quartiers huppés, les cafés, les restaurants ou encore les hôtels classés.
Al Akhbar explique que le recouvrement des taxes devient un véritable cauchemar pour la commune de Tanger. C'est un sujet qui hante et il est même très souvent évoqué par les services du ministère de l'Intérieur qui incite la commune à trouver des solutions lui permettant de recouvrer des dizaines de millions de dirhams auprès d'établissements hôteliers, institutions privées et entreprises.
Le journal croit savoir que la commune a demandé l'intervention de certaines ambassades auprès d'opérateurs spécialisés dans la gestion des déchets pour qu'elles soumissionnent au marché. La raison d'une telle démarche est la crise financière que traverse la collectivité locale et qui a dissuadé les opérateurs. D'ailleurs, le contractant actuel qui gère ce service public a déposé une demande de révision du cahier de charges. De son côté, la commune s'est engagée à payer ses dettes, aidée en cela par le ministère de l'Intérieur.