Le Rapport 2023 sur la stabilité financière, publié par Bank Al-Maghrib (BAM) conjointement avec l’autorité chargée de la régulation du secteur des assurances et de la prévoyance sociale et de l’autorité de régulation du marché des capitaux, a révélé que les ménages marocains sont lourdement endettés.
Leur endettement auprès des banques et des établissements de financement a progressé, en 2023, de 3,2% sur un an, pour atteindre plus de 411 milliards de dirhams, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 3 et 4 août.
Citant le rapport 2023 rendu public dernièrement, le quotidien précise que «la dette des ménages marocains représente environ 28% du PIB, un niveau supérieur à celui des pays en voie de développement et de certains pays émergents».
Près des deux tiers de l’encours global de ces crédits sont dédiés au financement de l’habitat, soit 261 milliards de dirhams, enregistrant une hausse de 3,4 milliards de dirhams, indiquent les mêmes sources.
Après le financement de l’habitat, poursuit Assabah, la consommation a enregistré des crédits de l’ordre de 150 milliards de dirhams, en plus d’un milliard et 550 millions de dirhams provenant des banques participatives, alors que l’acquisition des véhicules a absorbé 25 milliards de dirhams (17%) et les équipements ménagers pas moins de 18 milliards de dirhams (12%).
La même source ajoute que «la part des crédits d’une durée initiale supérieure à sept ans s’est établie à 44%, alors que les prêts avec une maturité comprise entre cinq et sept ans ont vu leur part se situer à 37% d’une année à l’autre». Quant aux prêts d’une durée de trois à cinq ans, ils représentent 15% du total.
Le rapport 2023 fait également ressortir que «35% des revenus des ménages sont dédiés aux crédits, précisant que le taux de défaut a atteint 10.2 %, soit 42 milliards de dirhams, enregistrant ainsi le niveau le plus élevé observé historiquement».