Sur ordre du parquet général, le chef d’un réseau de spoliation immobilière, qui serait également derrière d’autres escroqueries portant sur des sommes d’argent colossales, vient d’être placé sous dépôt à la prison locale de Tétouan, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mercredi 27 septembre.
C’est à partir de sa cellule que «Lekhneïfri», surnom de ce présumé escroc, sera à nouveau entendu par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) suite à l’accumulation de plaintes à son encontre dans diverses affaires de falsification de titres fonciers appartenant à des Juifs marocains et d’usage de faux documents dans des transactions immobilières illégales. Selon Al Akhbar, la BNPJ va réviser toutes les plaintes qui lui sont parvenues jusqu’ici, après des soupçons de règlements de comptes entre hommes d’affaires engagés dans des investissements immobiliers dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
En effet, selon les sources du quotidien arabophone, ce dossier, désormais connu sous le nom des «lots de terrain de la peur», serait assombri par la découverte de transactions financières louches, de chèques sans provision et autres soupçons de blanchiment d’argent. Sans parler de l’implication d’un célèbre notaire de la place, déjà accusé dans de nombreuses autres affaires de spoliation immobilière et de falsification de documents officiels. Ce notaire est actuellement en prison pour une précédente affaire où il avait déposé un chèque de garantie de plusieurs millions de dirhams, au nom d’une personne qui n’était en rien concernée par la transaction immobilière objet de ce chèque en bois.
En attendant de démêler l’écheveau de ce gros dossier, la BNPJ de Tétouan a déjà réalisé un coup de maître, selon Al Akhbar, avec l’arrestation du cerveau de ce gang de l’immobilier. Beaucoup de têtes risquent encore de tomber.
