Le chaos urbain se poursuit dans des localités de la région Souss-Massa, notamment la province de Chtouka-Aït Baha, la préfecture de Tiznit, la commune de Drarga et la préfectured’Inezgane-Aït Melloul.
«Il ne s’agit plus d’actes isolés de violation des lois régissant le secteur de l’urbanisme et de l’immobilier, mais d’un véritable phénomène structurel, qui interpelle à plus d’un titre», décrit le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 18 décembre.
Ainsi, soulignent les sources du quotidien, le phénomène des constructions anarchiques et des lotissements clandestins ne cesse de prendre de l’ampleur dans la région, notamment dans les zones rurales.
Ce constat a d’ailleurs été relevé par des commissions techniques compétentes au sein des complexes résidentiels fraîchement construits dans la région, indiquent les mêmes sources.
En effet, poursuit Assabah, «de graves violations des lois en vigueur ont été constatées, notamment le non-respect des plans autorisés et les modifications effectuées sans autorisation, allant jusqu’à l’ajout d’étages supplémentaires».
Pire encore, expliquent les mêmes sources, certains promoteurs immobiliers exploitent les autorisations temporaires de branchement au réseau électrique au lieu des permis d’habiter pour mettre tout le monde devant le fait accompli.
C’est ainsi, fait remarquer le quotidien, que des complexes résidentiels se sont transformés en foyers de tensions, d’anarchie et d’injustice.
En dépit de la volonté des autorités compétentes d’imposer le respect des lois en vigueur et un contrôle rigoureux pour mettre un terme à l’ère du laxisme, les sources du quotidien évoquent le lourd héritage dans ce cadre et les manœuvres des lobbies de la promotion immobilière dans la région.
Dans la préfecture d’Inezgane-Aït Melloul, rappelle le quotidien, les violations des lois relatives à l’urbanisme et à l’immobilier ont été à l’origine de la révocation du gouverneur et de l’ouverture d’une enquête judiciaire confiée à la police judiciaire compétente.
À ce propos, des présidents de communes ont été auditionnés dans le cadre de la mise en application du principe de reddition des comptes, et leurs déclarations seront consignées dans des procès-verbaux en vue de déterminer les responsabilités des uns et des autres dans les dysfonctionnements ayant entaché la politique relative à l’urbanisme dans la région.








