Son père a abusé d'elle pendant huit ans

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Une jeune fille 17 ans a été admise à l'hôpital psychiatrique de Casablanca après huit ans d'abus et de menaces infligés par son propre père.

Le 08/09/2013 à 22h27

Assabah consacre sa Une à la remise en liberté, par le procureur du roi, d’un père accusé d’abus sur sa fille mineure pendant près de huit ans. "La jeune fille a été transportée dans un état de dépression au service de psychiatrie de l’hôpital universitaire d’Ibnou Rochd pour y recevoir les soins nécessaires", avance le quotidien.

Durant huit ans, la jeune fille a vécu avec un père qui la menaçait de mort et abusait d’elle sexuellement depuis l’âge de neuf ans. Selon le journal, "la victime, née en 1996, a commencé à être violée par son père après la mort de sa mère, il y a huit ans de cela". Et de poursuivre qu’à chacune de ses tentatives pour s’éloigner de son agresseur, le père, qui travaille en tant que gardien de voitures à Sahat Sarakhna, intimidait sa fille avec une arme blanche (un couteau ou une broche) et la menaçait de la tuer si elle se laissait pas faire". "La jeune fille a tout de même réussi à faire en sorte que ses deux frères cadets, qui ont trouvé refuge chez leur tante, puissent s'échapper" avant d’être elle-même sortie de là, poursuit le journal.

Une vie après la violence ?

Interpellé par Assabah, le médecin traitant a confirmé que la fillette avait été victime d’abus sexuels à plusieurs reprises. Un autre médecin affirme, pour sa part, que la victime est dans un état psychologique épouvantable au vu de ce qu’elle a subi pendant des années.

Selon Assabah, la jeune fille a fait appel à l’aide de quatre associations, dont une à Casablanca, en vue d'entamer les procédures nécessaires et de déposer son dossier auprès de la justice. Ce type de crimes se fait de plus en plus connaître du public grâce, notamment, à l’intérêt des médias et à la mobilisation de la société civile. Grâce à la médiatisation de nombreuses affaires de viol, d’abus sexuels et de pédophilie, les victimes ou leurs proches parviennent désormais à rompre le silence. Par contre, face à cette mobilisation et à l'activité de certaines associations présentes sur le terrain, le silence du département de Bassima Hakkaoui concernant l’augmentation de ces crimes se fait de plus en plus assourdissant.

Par Sophia Akhmisse
Le 08/09/2013 à 22h27