Suite aux informations relayées sur certains réseaux sociaux au sujet d’un communiqué attribué à la famille du détenu Mohamed Ziane, affirmant que ce dernier mènerait une grève de la faim au motif qu’il se considérerait en détention arbitraire depuis le vendredi 21 novembre 2025, après avoir purgé la peine d’emprisonnement prononcée à son encontre, le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat a jugé nécessaire d’apporter des éclaircissements.
L’intéressé a été condamné dans deux affaires distinctes. Dans la première, une décision devenue définitive lui a infligé une peine privative de liberté de trois ans, dont l’exécution a débuté le 21 novembre 2022.
Au cours de l’exécution de cette peine, le juge d’instruction de la même juridiction a ordonné, le 10 janvier 2024, son placement en détention provisoire dans le cadre d’une seconde affaire portant sur le détournement et la dilapidation de fonds publics. Dans cette affaire, un arrêt pénal confirmé en appel le 7 mai 2025 l’a également condamné à une peine de trois ans de prison. Cette décision a été frappée de pourvoi en cassation par l’intéressé. De ce fait, son maintien en détention après le 21 novembre 2025 demeure légal, puisqu’il est toujours considéré comme détenu provisoire dans cette seconde procédure.
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Le communiqué précise que la défense de Mohamed Ziane, estimant que deux titres distincts justifient son incarcération dans deux affaires différentes, a déposé le 4 novembre 2025 une requête auprès de la Cour d’appel de Rabat visant à la fusion des deux peines prononcées. Le ministère public a soumis cette demande à la formation judiciaire compétente lors de l’audience du 12 novembre 2025, l’affaire ayant été renvoyée au 26 novembre 2025 à la demande de la défense.
Au vu de ces éléments, le ministère public souligne que le maintien en détention de l’intéressé ne présente aucun caractère arbitraire. Il s’agit d’une mesure conforme à la loi, dans la mesure où la seconde affaire n’a pas encore donné lieu à une décision définitive.
Le ministère public réaffirme enfin son attachement au respect scrupuleux de la loi concernant la situation juridique de l’intéressé.







