Sidi Hajjaj: démantèlement d’un réseau clandestin de chasse aux trésors

A Sidi Hajjaj, quatre individus, dont un élu local, ont été arrêtés par la gendarmerie royale alors qu’ils s’apprêtaient à exhumer un prétendu trésor dans la région.

Revue de presseUne opération de gendarmerie menée dans la nuit du samedi 16 août a conduit à l’interpellation en flagrant délit de quatre individus, dont un élu local, alors qu’ils s’apprêtaient à exhumer un prétendu trésor dans la région. Les suspects ont été déférés devant la justice pour excavation illicite, un délit sévèrement réprimé par la loi. Cet article est une revue de presse tirée d’Assabah.

Le 19/08/2025 à 20h00

Les gendarmes de la brigade territoriale de Sidi Hajjaj ont mis fin aux agissements d’un réseau spécialisé dans la prospection et la recherche illicites de trésors. Composée de quatre individus originaires de différentes régions et dirigée par un membre du conseil communal de Sidi Hajjaj, cette bande a été appréhendée dans le douar Rahim, rapporte Assabah du mercredi 20 août.

L’intervention s’est déroulée au cours d’une patrouille de routine, lorsque les gendarmes ont été alertés par des mouvements suspects à proximité d’un cimetière. Ils ont surpris les individus en plein forage, et procédé immédiatement à leur interpellation et à la saisie de tout leur matériel.

Étant donné la nature flagrante des faits, le parquet compétent a été saisi sans délai. Il a ordonné le placement en garde à vue des suspects afin de permettre à l’enquête de déterminer l’étendue potentielle de ce réseau et ses éventuels liens avec le trafic d’objets archéologiques. À l’issue de l’enquête préliminaire, les mis en cause ont été déférés devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Ben Ahmed.

Cette affaire met en lumière un phénomène récurrent dans la région de Sidi Hajjaj, où des opérations clandestines de fouilles sont régulièrement signalées. Il est important de rappeler que la législation, en particulier la loi relative à la préservation des monuments historiques, des objets d’art et des inscriptions, criminalise strictement toute prospection ou excavation sans autorisation préalable des autorités publiques.

«Ces activités illégales sont passibles de peines allant de trois mois à trois ans d’emprisonnement ferme, assorties d’une amende», rappelle Assabah. Ces peines peuvent être alourdies en cas de circonstances aggravantes, telles que l’association de malfaiteurs, l’intrusion dans une propriété privée ou l’exploitation de mineurs.

Par Hassan Benadad
Le 19/08/2025 à 20h00