Sida: Une convention pour en finir avec la stigmatisation

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Revue de presseKiosque360. Fait inédit dans les annales gouvernementales au Maroc, deux institutions officielles vont signer une convention contre les discriminations envers les homosexuels et les travailleuses du sexe pour contrer la propagation du VIH.

Le 12/05/2014 à 00h34

Fait inédit dans les annales gouvernementales au Maroc, deux institutions officielles vont signer une convention contre les discriminations envers les homosexuels et les travailleuses du sexe pour contrer la propagation du VIH. Et c’est le quotidien Akhbar Al Yaoum qui l’affirme sur ses colonnes ce lundi 12 mai. Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et le ministère de la Santé doivent signer, ce lundi, une convention en vertu de laquelle les deux parties s’engagent à unir leurs efforts pour lutter contre les discriminations dont font les frais les catégories les plus vulnérables au VIH. Selon le même quotidien, il s’agit essentiellement des travailleuses du sexe, des homosexuels ainsi que des toxicomanes qui ont recours aux doses prises par injections.

"L’approche droits-de-l’hommiste visant à lutter contre les discriminations à l’égard de ces catégories de citoyens est la plus appropriée pour combattre le VIH. La stigmatisation empêche cette catégorie de citoyens de recourir aux analyses et les laisse en marge des efforts de lutte contre ce fléau", affirme Ahmed Douraidi, coordinateur général de l’Association marocaine de lutte contre le Sida, cité par le journal.

Prévenir, puis guérir

Cette nouvelle approche, révolutionnaire dans un pays musulman, devra être accompagnée par une refonte en profondeur de notre législation et notamment en ce qui concerne le code pénal. C’est la meilleure manière de lutter contre le VIH dans le milieu des jeunes et surtout dans les grandes villes où cette maladie fait des ravages parmi les jeunes populations comme à Marrakech et Agadir. Les chiffres, dévoilés récemment par le ministre de la Santé donnent froid dans le dos pour ce qui est de la prévalence du VIH. Surtout que la plupart des malades ignorent tout du mal qui les ronge. De là l’insistance des pouvoirs publics, le ministère de la Santé en premier lieu, sur la nécessité des diagnostics précoces pour éviter des complications qui pourraient être lourdes de conséquence pour les malades et pour le pays. 

Par Fatima Moho
Le 12/05/2014 à 00h34