Séisme: Yasmine, 6 mois, la miraculée qui a perdu ses parents à Taroudant

Une ambulance des FAR au douar Aït Ihya, dans la province de Taroudant.

Le 17/09/2023 à 09h30

VidéoC’est l’une des tristes histoires du séisme survenu le 8 septembre. Dans un douar de la province de Taroudant, Yasmine, 6 mois, a miraculeusement survécu à la catastrophe, mais y a perdu ses parents. Actuellement, elle se fait soigner d’une fracture et de contusions aux pieds. Voici son histoire.

Yasmine Aït Taleb est âgée de six mois. Le jour du drame, sa mère l’allaitait au premier étage de leur maison au douar Aït Ihya, relevant de la commune d’Ounayen, dans la province de Taroudant.

La puissance du séisme a fait que tout le premier étage de la demeure des Aït Taleb s’était effondré. Les deux parents de la petite fille ont succombé à leurs blessures, mais elle a eu la vie sauve, protégée par les corps de ses géniteurs.

Après plusieurs heures sous les décombres, Yasmine a été retrouvée par des habitants qui s’étaient portés volontaires pour rechercher des survivants. Elle a été prise en charge par les habitants avant l’arrivée de membres de sa famille vivant à Casablanca et dans des localités avoisinantes. «C’est un miracle de Dieu», commente Hassan Sakhi, son oncle maternel.

Pour autant, Yasmine n’était pas sortie totalement indemne du tremblement de terre. «Depuis le séisme, elle n’arrêtait pas de pleurer et n’arrivait pas à tenir pas sur ses pieds», affirme l’oncle de Yasmine.

Contactées par les habitants du douar, les Forces armées royales (FAR) n’ont pas tardé à répondre à leur cri de détresse pour voler au secours de la fillette.

Dans un premier temps, le nourrisson a été transféré, le vendredi 15 septembre, par une ambulance de l’armée vers l’hôpital militaire de campagne de Tafingoulte pour recevoir les premiers soins. Par la suite, Yasmine a été confiée à l’hôpital provincial Mokhtar Soussi de Taroudant, où elle a été placée sous surveillance médicale et surtout entre de bonnes mains. Les frais d’hospitalisation et de soins sont intégralement pris en charge par l’État.

«Actuellement, c’est ma belle-soeur qui l’allaite, ayant elle-même un enfant en bas âge», explique Hassan Sakhi pour qui il ne saurait être question de confier Yasmine à qui que ce soit d’autre en dehors de sa grande famille.

Non loin du douar Aït Ihya, rayé de la carte par le séisme, se trouve un autre douar qui a subi le même terrible sort. À Aït Soual, nous avons rencontré Mohamed El Kedmi, qui a perdu sa femme et sa fille âgée de 7 ans.

«Je m’apprêtais à dormir dans ma maison construite en pisé quand j’ai été surpris par un étrange et fort bruit, avant que tout s’effondre autour de moi», raconte notre interlocuteur qui a survécu avec son fils grâce à ce qu’il qualifie de «volonté divine».

Par M'hand Oubarka
Le 17/09/2023 à 09h30