Ça sent le soufre à Sefrou. Dans son édition du jour, le quotidien arabophone Al Massae nous apprend que les habitants des localités d’Aghzlan, Aderj et Dar Al Hamra ont organisé, ce mercredi 2 octobre, une marche protestataire contre la direction régionale des Eaux et Forêts de la ville des cerises. Ils dénoncent la politique de cette dernière concernant l’attribution des permis de chasse. Les contestataires se sont déplacés par dizaines, via des bus, et ont parcouru les régions de Ribate El Kheir (Ahermoumou), Azzaba, El Menzel.
À en croire le média casablancais, les habitants desdites régions disent souffrir de cette discipline. Ils reprochent à la direction régionale des Eaux et Forets d’octroyer les permis et les autorisations aux associations de chasse et de pratiquer sur des terres appartenant à des particuliers sans prendre soin de les aviser.
Les sources d’Al Massae ajoutent que cette marche s’est rapidement transformée en un sit-in devant le siège de la direction régionale des Eaux et Forêts, réclamant le départ de son directeur régional.
Selon eux, il aurait autorisé une association de chasse locale à prendre possession du terrain d’un particulier, réservé à l’agriculture, pour en faire un club. Le propriétaire revendique aujourd’hui le droit de disposer librement de son bien.
Le journal ajoute que cet incident, chasser sur les propriétés privées d’autrui, n’est pas unique en son genre et qu’elle date de plus de 50 ans. Les associations ont été formées dans des régions spécifiques pour regrouper les territoires de chasse, faciliter la gestion des populations de gibiers et rendre la pratique plus accessible à tous en mettant à disposition des terrains.
Toujours selon Al Massae, une réunion a eu lieu entre les manifestants, le pacha de Sefrou, le président de l’arrondissement d’El Menzel, le caid d’Aghzlan et un représentant de la préfecture, lors de laquelle les habitants desdites régions ont exigé l’interdiction de la chasse et annuler toutes les autorisations permettant aux chasseurs de circuler librement sur leurs terres.