L’annonce du jugement avait créé la polémique. Aujourd’hui, le parquet décide d’y faire appel. Les trois accusés du viol d’une fillette de 11 ans et condamnés en première instance à deux ans de prison ferme ne sont pas encore sorti de l’auberge. Ils devront encore répondre de leur crime devant la Cour d’appel.
C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du lundi 3 avril, rappelant que le premier jugement avait provoqué l’indignation de la société civile, beaucoup le considérant léger comparativement à la gravité des faits. D’après la même source, cette affaire devrait être présentée durant les quelques jours à venir à la Chambre criminelle en appel.
Même s’il est généralement difficile d’anticiper ce que sera le jugement en appel, beaucoup s’attendent à ce que dans cette affaire la peine initiale soit revue à la hausse. Ils se basent en cela sur un antécédent, lorsqu’un Espagnol avait vu sa peine passer de 3 ans à 8 ans de prison pour des faits similaires.
En attendant de voir ce qu’il en sera réellement, Al Akhbar rappelle que les faits se sont déroulés à Tifelt dans la province de Khemisset. En mars 2022, la ville a été secouée par la découverte de la grossesse d’une fillette de 11 ans qui avait été victime d’un viol quelques mois plus tôt. Lorsque l’affaire avait éclaté, il ne restait d’ailleurs qu’un mois avant que cette grossesse n’arrive à terme.
L’enquête ouverte suite à cette révélation a conduit les services de sécurité à interpeller trois individus, né en 1987,1994 et 2001. Ces derniers auraient violé la fillette plusieurs fois pendant un an, ce qui a causé sa grossesse. Ils profitaient de l’absence de la famille de la victime les mercredis, jour du souk dans la ville, pour abuser d’elle. Ce n’est qu’une fois que le père s’est rendu compte du ventre de plus en plus grand de sa fillette, que le scandale a fini par éclater. La petite fille a alors dénoncé le premier accusé, un voisin de la famille né en 2001, avant que ce dernier n’avoue aux enquêteurs que deux autres personnes, des agriculteurs de la région, étaient ses complices. Tous les regards seront donc portés sur le procès en appel de ces individus que beaucoup espèrent voir croupir derrière les barreaux pendant de longues années.