Rebondissement dans l'affaire de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP). La cour de cassation a invalidé, mercredi, le verdict prononcé en 2012 à l'encontre de l'ancien patron de l'institution Mohamed El Ferraâ. Pour rappel, celui qui occupe actuellement la fonction de maire d'Essaouira avait écopé d'une peine de 5 ans de prison ferme notamment pour détournement de deniers publics. Al Massae, daté de ce samedi 26 juillet, estime que la décision de la cour de cassation soulève plusieurs interrogations. Et de noter que cette cour avait pris quatre mois rien que pour rendre son verdict.
Les requêtes du parquet rejetées
Toujours selon Al Massae, ce verdict suscite les craintes des observateurs et des acteurs concernés par la protection des deniers publics, surtout que le détournement se chiffre à 1,2 milliard de dirhams. Pour rappel, le verdict de la cour de cassation intervient après une série de procès en première instance et en appel. Mieux, le dernier verdict en date (avril 2012) a aggravé la peine prononcée contre Mohamed El Ferraâ pour la porter à cinq ans de prison ferme.
"En dépit des graves faits qui lui sont reprochés, l’ancien patron de la MGPAP est toujours resté libre de ces mouvements et prenait part à toutes les cérémonies officielles en sa qualité de maire d'Essaouira", relève Al Massae. Le quotidien fait savoir que la cour de cassation a accepté tous les recours de la défense de Mohamed El Ferraâ et des autres accusés (une vingtaine), alors qu’elle a rejeté toutes les requêtes du parquet. Interrogé sur cette affaire, Mohamed Meskaoui, président du Réseau marocain de protection des biens publics, a déclaré à Al Massae que le verdict de la cour de cassation envoie des messages peu rassurants.