Répondant à une question orale à la Chambre des représentants, le ministre a reconnu que ce secteur souffre d'un manque de moyens médicaux. Seul un centre public au Maroc, celui des Orangers à Rabat, prend en charge les problèmes liés à la santé reproductive. Le nombre de personnes souffrant de stérilité est estimé entre 12 et 15%.
Selon le ministre, la stérilité touche 20% des hommes. Un traitement anti stérilité coûte environ 40.000 DH dans le privé contre 4.000 à 8.000 DH dans le secteur public.
Une députée du PJD a demandé au ministre "d'inclure la stérilité" parmi "les maladies graves".
Vendredi 20 mai, sera inauguré à Rabat le premier centre public de procréation médicalement assistée. Cette nouvelle structure relève du Centre de santé reproductrice des Orangers de Rabat issu du CHU.
Le ministre de la Santé a par ailleurs dû affronter les députés sur la question des sages femmes dont le nombre s'élève à 4.000 personnes, toutes dépourvues d'un statut professionnel. 3.400 sages femmes travaillent dans le public et 600 dans le secteur privé. En outre plus d'un millier de sages femmes sont au chômage.
Dans sa réponse, El Houssaine Louardi a botté en touche en affirmant que le règlement du problème des sages femmes passe par l'adoption par le parlement de leur statut professionnel. "Un projet de loi relatif à ce statut est récemment parvenu au Parlement", s'est-il borné à indiquer.
