Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a finalisé un projet de décret visant à réduire les prix des médicaments. Ce projet de décret, qui sera validé par le Conseil du gouvernement, remplacera le décret de l’année 2013, qui régit les conditions et modalités de fixation des prix de vente au public des médicaments.
D’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 31 juillet, «la nouvelle réforme portera sur la révision des conditions et des modalités de fixation des prix des médicaments, en mettant en place un mécanisme efficient et transparent, basé sur une comparaison des prix au niveau international, avec une mise à jour au bout de chaque trois ans».
Cette révision conduira à «la baisse des prix de pas moins de 8.656 médicaments», indique Assabah sur la base des déclarations du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, dans un entretien accordé au quotidien. Ce faisant, «les caisses des assurances épargneront une somme de l’ordre de 1,698 milliard de dirhams, alors que les familles économiseront 509 millions de dirham».
Ces résultats, a expliqué le ministre, seraient le fruit de pas moins de «30 réunions avec les fédérations industrielles, les instances représentant les pharmaciens et les caisses des assurances, en vue de renforcer la fabrication locale, asseoir une justice tarifaire des médicaments sans impacter l’attractivité des investissements dans ce secteur primordial, prometteur et ouvert sur le continent africain».
Soulignant le modèle prometteur du lancement du groupement sanitaire territorial de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, le ministre a fait savoir que plusieurs difficultés avaient été surmontées dans ce cadre pour promouvoir et équiper des centres de santé, les hôpitaux provinciaux et des centres hospitaliers universitaires. Aujourd’hui, a-t-il déploré, «34 établissements sanitaires se trouvent complètement hors service et transformés en points noirs». De même, la situation de 177 établissements interpelle à plus d’un titre. Dans ce lot, «les travaux de réhabilitation ou de construction de 83 hôpitaux sont achevés, 54 établissements encore en chantier, alors que 40 autres seraient dans un état déplorable».
Le renforcement des infrastructures sanitaires, a expliqué le ministre, est accompagné par une politique visant à combler le déficit en ressources humaines. Ainsi, «le Maroc est passé de 10 à 25 professionnels de santé pour chaque 10.000 habitants, alors que la moyenne à l’échelle mondiale est de 25 professionnels pour chaque 10.000 habitants».
Le ministre a également rappelé les cahiers des charges pour améliorer la qualité des services et la réforme ayant unifié les systèmes d’information, en passant de quatre à un seul, en collaboration avec les caisses des assurances et les institutions sanitaires, en réduisant le marché.








