Salé: viol collectif d’un détenu de la prison d’Al Arjate

Un gardien à la prison d'El-Arjate près de la capitale Rabat, le 26 mai 2021.

Un gardien de la prison d'Al Arjate, près de la capitale, Rabat, le 26 mai 2021.. FADEL SENNA / AFP

Revue de presseLa victime a été violée, la nuit, par ses trois compagnons de cellule. Elle a alerté la direction de la prison le lendemain. Une enquête a été ouverte. Le procès a débuté lundi dernier, 7 octobre 2024, et a été reporté au 21 octobre. Une revue de presse d’Assabah.

Le 09/10/2024 à 19h57

L’affaire vient d’atterrir devant la Chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Rabat. Deux individus ont été présentés, lundi dernier 7 octobre 2024, devant le tribunal après avoir été soumis à un interrogatoire poussé, pour leur implication dans l’agression sexuelle à l’encontre d’un détenu.

Selon Assabah de ce jeudi 10 octobre, les deux individus sont poursuivis, selon la qualification des faits, pour «crime de viol avec violence sur une personne de sexe masculin, avec l’aide d’autres personnes».

Pour le moment, une troisième personne impliquée dans ce viol est toujours recherchée, car elle a quitté la prison juste avant l’ouverture de l’enquête sur cette affaire. Depuis, elle se cache.

Assabah indique que l’audience a été reportée au lundi 21 octobre prochain, en raison du mouvement de grève actuellement engagé par les avocats qui boycottent les audiences relatives aux affaires pénales.

Un prisonnier qui purge une peine de trois ans de prison ferme, pour «vol qualifié», dans la prison d’Al Arjat 2 à Salé, avait porté plainte contre trois détenus de cette prison pour «viol».

Dans sa plainte, il précisé qu’il avait été mis à terre, que l’un des trois codétenus l’avait immobilisé, que le deuxième l’avait bâillonné pour l’empêcher de crier et d’appeler à l’aide, et que le troisième l’avait sauvagement violé.

«Les trois agresseurs ont recommencé en échangeant les rôles à chaque fois», précise Assabah.

Le directeur de la prison, indique le quotidien, a «dressé un rapport sur l’affaire» et «les services de la police judiciaire relevant de la Gendarmerie royale au centre de Tiflet et Roummani ont réalisé l’enquête préliminaire, sur instruction du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat».

Au cours de l’enquête, explique Assabah, l’accusé principal a reconnu les faits, et a avoué «avoir violé la victime avec l’aide de ses deux complices».

Dans sa déposition, relaie Assabah, la victime a affirmé qu’il était 2h00 du matin, après extinction des feux, lorsque l’un de ses compagnons de cellule, contrairement à ses habitudes, a posé son matelas par terre.

Il a ensuite invité ses deux codétenus à une séance de lutte. Ses derniers se sont exécutés tout en invitant, à leur tour, la victime à se joindre à eux. Ce qu’elle a fait sans hésiter.

Le quotidien écrit «que l’accusé principal a mis la victime à terre, lui a enlevé ses vêtements et a entrepris de le violer, tandis qu’un complice l’immobilisait et que l’autre l’empêchait de crier. Ils ont répété l’opération à trois reprises».

Le lendemain, ajoute Assabah, la victime, «prise de douleurs intenses, a décidé d’informer la direction de la prison des faits, et a été par la suite transportée à l’hôpital des spécialités à Rabat pour des soins».

Par le360
Le 09/10/2024 à 19h57