Une torture mortelle qui a failli être classée comme mort normale. Jeudi, le décès d’un enfant, âgé d'à peine 18 mois, au domicile de ses parents au quartier Bettana à Salé, a été signalé aux services de police judicaire de Salé. Le constat d’usage effectué par les services compétents sur le corps de la victime a montré des traces de violence. Soumise à l’interrogatoire, la mère de l’enfant décédé a déclaré aux enquêteurs que la victime a rendu l’âme après une chute mortelle à la maison, rapporte le quotidien «Assabah» dans son édition de ce week-end des 2 et 3 janvier.
Cette thèse a été rejetée par les enquêteurs qui ont constaté des traces de violence sur le corps de la victime. Après avoir dressé les procès verbaux, ils ont déféré la mère devant le procureur général du roi près la cour d’appel de Rabat. Ce dernier, relève encore le quotidien, n’a pas été convaincu par la thèse présentée par la mère. Il a décidé alors de transférer l’affaire devant le juge d’instruction près la même cour pour approfondissement d’enquête.
Dans le même cadre, le procureur général a ordonné le transfert du corps de la victime à l’hôpital Moulay Abdellah de Salé pour autopsie. Le jeudi après-midi, précise le quotidien, les résultats de l’autopsie n’ont pas encore été communiqués au parquet général et la famille endeuillée n’a pas encore récupéré la dépouille de l'enfant pour l'enterrer. Le quotidien conclut que seuls les résultats de l’autopsie détermineront le sort de la mère.