L’officier de police a été placé en détention provisoire à la prison d’El Arjat suite à la décision du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Salé de le poursuivre en état d’arrestation et de le déférer devant un juge d’instruction.
D’après le quotidien Assabah, dans son édition du vendredi 30 mai, l’officier en charge de la surveillance des salles de garde à vue à la Sûreté régionale de Hay Essalam à Salé aurait prêté son téléphone à un baron de la drogue. Ce dernier aurait alors pu s’entretenir librement avec sa famille, notamment sa sœur, pendant sa détention.
Suite à cette entorse flagrante aux règles de la garde à vue, une commission d’enquête relevant de la Direction générale de la sûreté nationale a débarqué au siège de la Sûreté régionale à Salé. Celle-ci a concerné les éléments de la police chargés de la sécurisation, au moment des faits, des personnes placées en garde à vue dans les locaux précités, qui ont été interrogés séparément. Cette commission a également examiné les enregistrements des caméras de surveillance pour identifier avec exactitude la personne qui a permis au baron de la drogue de téléphoner de nuit à sa famille.
Informé des faits, le procureur du Roi a, à son tour, chargé la Brigade nationale de la police judiciaire d’interroger tous les éléments de la police qui étaient de service cette soirée-là dans les locaux de la Sûreté régionale de Hay Essalam. Finalement, il a été déterminé avec certitude que c’est le portable de l’officier de police qui a servi au baron pour passer un coup de téléphone.
Assabah rappelle que la loi interdit formellement à toute personne en garde à vue d’utiliser un quelconque moyen de communication ou tout autre voie à même d’entraver une procédure d’enquête en cours. Or l’individu qui a fait usage du téléphone est un trentenaire arrêté récemment avec un autre complice, tous deux soupçonnés d’appartenir à un réseau de trafic de drogue.
Ils ont été arrêtés par des éléments de la Brigade antigangs de la Sûreté régionale de Salé, suite à des informations qui lui ont été transmises par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Des milliers de comprimés psychotropes ont été saisis lors de cette opération dans un camion ainsi qu’une importante somme d’argent en liquide.




