Salé: démantèlement d’un réseau de faux médecins dentistes

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Revue de presseLe Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a démantelé, mercredi dernier, un réseau de faux médecins dentistes qui présentaient des dossiers de remboursement médicaux falsifiés à la CNOPS et à la CNSS. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 28/05/2023 à 21h38

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a déféré, samedi dernier, les membres d’un réseau de faux médecins dentistes devant la Cour d’appel de Salé qui a ordonné leur placement en détention préventive. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 29 mai, qu’on trouve parmi les accusés trois médecins dentistes, deux anciens détenus dans le cadre de la loi antiterroriste, ainsi que d’autres individus arrêtés, mercredi dernier, dans les villes de Salé et Meknès. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que ce réseau criminel s’est accaparé près de 10 millions de dirhams en falsifiant des dossiers de remboursement médicaux auprès des sociétés d’assurance, de la CNOPS et de la CNSS.

Les prévenus sont poursuivis pour constitution de réseau criminel spécialisé dans le faux et usage de faux, escroquerie et usurpation d’une fonction régie par la loi aux fins de s’emparer des deniers publics et atteinte à la sécurité sanitaire des citoyens. Le nombre de faux dossiers médicaux établis par les membres de ce réseau depuis le début de leur activité criminelle a atteint plus de 3.000, sachant que la CNSS a procédé à l’annulation de l’indemnisation de 800 dossiers falsifiés d’un montant de 2 millions de dirhams.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le chef de ce réseau, un prothésiste dentaire qui exerce depuis 1994, a amassé une fortune dans  l’exercice illégal de la médecine dentaire. Des profits indus qui lui ont permis d’ouvrir quatre cabinets à Salé qu’il gérait lui-même avec l’aide de ses complices. Depuis 2019 les membres de réseau ont ouvert deux autres cabinets de médecine dentaire en s’associant, cette fois-ci, à un vrai ancien chirurgien dentaire qui a été radié de la profession et percevait une commission de 15% pour chaque dossier traité par les prévenus.

L’enquête a révélé, en outre, que pour élargir leurs activités illégales, les accusés ont ouvert un nouveau cabinet en 2023 qui a été équipé de matériel sophistiqué. Ils ont ainsi eu recours à un médecin dentiste toujours en exercice qui percevait, lui aussi, une commission sur chaque dossier traité en y apposant son cachet et son identifiant.

Par Hassan Benadad
Le 28/05/2023 à 21h38