Bank Al-Maghrib a délégué la gestion des données relatives aux chèques illégaux à un prestataire privé, révèle Assabah dans son édition du 21 février. Et c’est la société Creditinfo checks, filiale de l’entreprise islandaise Creditinfo, installée au Maroc depuis 2016, qui a remporté le marché, précise le journal.
Cette entreprise sera chargée de collecter les données et permettra l’accès aux informations nécessaires pour identifier les sources des chèques qui ne peuvent être encaissés. En d’autres termes, elle devra relever toutes les informations concernant les personnes interdites de chéquier ou ayant émis des chèques sans provision. Cette mission était jusque-là assurée, au niveau de Bank Al-Maghrib, par le service central des chèques, qui ne donnait l’accès à ces informations qu’aux banques. Après son externalisation au Creditinfo Checks, ce service devra fournir ces données non seulement aux banques, mais également à toutes les entreprises qui veulent s’assurer que certaines personnes n’ont pas émis de chèques irréguliers. Le service est bien évidemment digitalisé. Assabah explique que toute entreprise peut ainsi s’assurer de la régularité d’un chèque qui lui est remis.
Les autorités cherchent, à travers cette action, à donner au chèque plus de crédibilité et à encourager son utilisation par les acteurs économiques. Selon les chiffres de la banque centrale, plus de 2,7 millions de plaintes relatives aux chèques ont été déposées en 2016, ce qui correspond à 72,5 milliards de dirhams. D'ailleurs, ces chiffres sont en augmentation de 5,4% en termes de nombre de plaintes et de 10,3% en termes de valeur. Les personnes physiques représentent 80%. Le journal ajoute que plus de 598.000 personnes sont interdites de chéquier, ce qui représente une hausse de 3,4%.