Partagés entre indignation, incompréhension et craintes, les parents des élèves qui poursuivent leur cursus scolaires dans les établissements français du Maroc n’ont pas tardé à réagir à l’annonce du report de la rentrée scolaire au 1er octobre, quelques jours après que celle-ci ait déjà fait l’objet d’un premier report au 10 septembre.
«On nous annonce ça juste avant la rentrée! Tout ça pour nous obliger à faire vacciner nos enfants!», s’insurge ce parent d’élève. «C’est scandaleux», tonne cette maman, tandis qu’un autre parent en appelle à «faire une manif’» devant les écoles.
Derrière cette colère, il y a pour certains le refus de faire vacciner leurs enfants mais aussi ce que de nombreux parents qualifient de «chute libre» quant au niveau scolaire des élèves, considérablement affaibli depuis le début de la pandémie. «Entre professeurs absents, distanciel, cours reportés et transports non assurés… On ne s’en sort plus!», se plaint ainsi ce père de famille qui se voit contraint de recourir à des cours particuliers.
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Pour d’autres, ce deuxième report de la rentrée scolaire complique le retour à la vie professionnelle après la période estivale. «Je n’ai plus de nounou, pas de famille pour m’aider à garder mes enfants et je suis censée retourner au boulot. Comment je fais, moi? Je laisse mes enfants sans surveillance?», s'angoisse cette maman, qui peine depuis cette annonce à trouver une solution à cet énième dilemme.
Bien décidés à exprimer leur mécontentement, de nombreux parents ont d’ores et déjà lancé et signé une pétition en ligne adressée au ministère marocain de l’Education nationale, intitulée: «Non au report de la rentrée scolaire! Laissez les organismes scolaires démarrer», qui a déjà récolté dès son lancement, en ce même 6 septembre au soir, plus de 3500 signatures.
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«Les enfants et les étudiants doivent pouvoir retrouver un rythme de vie et d’apprentissage, indispensables à leur équilibre. Les écoles, les lycées et les universités doivent pouvoir préparer et démarrer leur rentrée scolaire, en accord avec les parents», écrivent les protestataires en guise de présentation de cet appel en ligne à la contestation.
Sur la messagerie Telegram, dans un groupe nouvellement créé, et baptisé pour l'occasion «Rentrée scolaire 2021 en péril», s’organise en parallèle la mobilisation des parents d’élèves des établissements français du Maroc.