«La matinée de jeudi 24 février restera gravée dans ma mémoire. Les guerres que nous n’avons vues que dans des films se déroulaient devant nos yeux. Des missiles et des bombes bombardent des villes». C’est ainsi que Yacine Bouzarâa, footballeur marocain en Ukraine, résume la situation en Ukraine pendant le premier jour de la guerre.
Et d’ajouter que le ciel de la ville où il était installé était pollué par les bombardements et les fumées qu’ils dégageaient. Ce qui l’a poussé, a-t-il indiqué, à rejoindre des stations de métro qui servaient d'abris anti-bombes aux civils, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 5 et 6 mars.
Le jeune footballeur marocain, lauréat de l’école du Raja de Casablanca, suivait ainsi la guerre depuis la station de métro, en coordonnant ses déplacements avec des étudiants dans la ville. Et dès le début de l’opération d’évacuation des Marocains établis en Ukraine, le footballeur a réussi à rejoindre la Roumanie, en compagnie de 800 étudiants. «A la frontière, nous avons été très bien accueillis par les citoyens de la Roumanie qui nous ont fourni toute l’aide nécessaire, de la nourriture, des vêtements et de l'assistance psychologique», a-t-il souligné.
De même, en Roumanie, l’ambassade du Maroc a mis à la disposition des Marocains le nécessaire pour les installer sur place, en attendant leur retour au Maroc, a-t-il dit. Tout en remerciant les autorités compétentes marocaines d’avoir réagi rapidement et efficacement pour assurer le rapatriement des Marocains dans de bonnes conditions, moyennant 750 dirhams, Yacine Bouzarâa a déploré le comportement de certaines parties, qu’il n’a pas nommées, qui mettent à profit cette situation dramatique pour s’enrichir en vendant les mêmes billets d’avion à plus de 1.500 dirhams.