Ce Forum, qui se veut une plateforme d’échange d’expériences entre plusieurs pays, sera marqué par la participation du Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane , du ministre de la Santé, El Houcine El Oaardi, de celui de l’Intérieur, Mohamed Hassad et du ministre délégué chargé du Budget , Driss El Azami El Idrissi.
Le symposium a pour objectifs de confronter le bilan de trois années de généralisation du RAMED aux expériences internationales , dans le domaine de la couverture des populations en précarité , et de proposer aux décideurs marocains des options d’orientation pour dépasser les contraintes vécues dans sa mise en œuvre, et ce , à la lumière des avis des spécialistes nationaux et internationaux et au regard des leçons tirées des expériences menées dans divers pays. Cet événement mobilisera plus de 80 experts nationaux et internationaux.
Au menu de ces Assises, figurent plusieurs thématiques se rapportant à la stratégie de financement de la santé au Maroc et à la couverture médicale des plus démunis, au partage d’expériences internationales, au rôle du secteur privé dans le renforcement du RAMED, et aux méthodes de ciblage dans les régimes de couverture médicale au profit des populations en précarité.
Entré en vigueur en mars 2012, le RAMED profite aux personnes démunies (travailleurs informels, pensionnaires des établissements pénitenciers, orphelins, personnes sans emploi…) , en leur permettant de bénéficier de la gratuité des soins et des prestations médicales des hôpitaux publics, centres de santé et services sanitaires.
L’objectif du projet est de couvrir 8,5 millions de marocains, soit 28% de la population. Parmi ceux-ci, une population estimée à 4 millions de personnes vivant dans l'extrême pauvreté qui bénéficie de la gratuité totale des soins et 4,5 millions de personnes en situation précaire qui devront payer une cotisation annuelle de 120 DH , plafonnée à 600 DH par an et par famille.
Le budget du RAMED est estimé à 2,7 milliards DH, financé à 75% par l’Etat, 19% par les cotisations annuelles des bénéficiaires et à 6% par les collectivités locales.