Le parlementaire Hassan Arif, membre de l’Union Constitutionnelle, vient d’écoper d’un an de prison. Le président du Conseil municipal d’Ain Aouda était en effet accusé de viol. Un viol qui a d'ailleurs débouché sur une grossesse.La Chambre criminelle qui a prononcé ce jugement a également condamné l’accusé à verser un dédommagement de 150.000 DH à sa victime, une fonctionnaire du ministère des Habbous et des affaires islamiques. «De plus, l’accusé est tenu de régler une amende au Trésor», rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du jeudi 8 octobre.
En prononçant ce jugement, le tribunal «annule celui prononcé par la Chambre criminelle en appel, en janvier 2013, à Rabat», ajoute le quotidien. L’acquittement du parlementaire avait d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre. Ce jugement avait en effet soulevé un tollé, d’autant que les résultats de l’expertise médicale effectuée sur la victime confirmaient ses accusations.
La jeune fonctionnaire avait alors multiplié les requêtes et les protestations, au point de s’attirer les foudres des juges et de ses supérieurs. «Pour la calmer, ses derniers lui ont d’ailleurs imposé une mise à pied, avant que des associations n’interviennent», souligne encore le journal.
A l’issue d’une enquête, un mandat de recherche a finalement été émis contre l’accusé. Celui-ci avait disparu quelque temps, «avant de réapparaître à la télé pour une déclaration en marge du Festival Achraka», précise Assabah.
Maintenant qu’une menace d’incarcération pèse sur Hassan Arif, son avocat veut porter le dossier devant la Cour de cassation. Si cette requête est refusée, l’accusé perdra la présidence du Conseil municipal.Pour ce qui est de l’avocat de la victime, il estime que justice a été rendue à la jeune femme ainsi qu’à l’enfant né de cette agression. «Le véritable défi, maintenant, est de réussir à enregistrer les enfants vivant la même situation dans le livret familial», déclare Me Lahbib Haji.