La Cour d’appel de Rabat a prononcé, vendredi 18 juillet, une sentence de trois ans d’emprisonnement à l’encontre de cinq prévenus, parmi lesquels figuraient quatre jeunes filles. Ceux-ci étaient accusés d’avoir agressé un touriste étranger à l’aide d’armes blanches, de l’avoir dépouillé de ses effets personnels et d’avoir vandalisé son véhicule.
Le parquet avait ordonné le maintien en détention d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, connu pour ses antécédents judiciaires, ainsi que quatre filles sans domicile fixe, rapporte Al Akhbar du mardi 22 juillet.
Les charges retenues contre eux incluent le vol aggravé, la destruction de biens d’autrui et le vagabondage. Cette affaire trouve son origine dans les investigations menées par la police judiciaire de la wilaya de Rabat, sous l’autorité du procureur général du Roi près la Cour d’appel. Les faits remontent au mois d’avril, lorsque les services de police ont constaté une recrudescence de vols et d’agressions nocturnes visant les clients d’un établissement réputé de la rue Monastir, en plein cœur de la ville.
L’enquête a été déclenchée suite à la plainte déposée par un touriste étranger, victime d’une agression au cours de laquelle il a été délesté de ses biens avant que sa voiture ne soit endommagée.
Sur la base de son témoignage, les éléments de la brigade anti-gang ont accéléré leurs recherches, permettant l’identification rapide des cinq suspects. Parmi eux, quatre jeunes filles, âgées de 18 à 20 ans, vivaient dans la rue sous l’emprise du principal accusé. Ce dernier les aurait incitées à repérer des clients en état d’ébriété aux abords du bar en question, afin de les attirer dans des pièges à connotation sexuelle avant de les agresser et de les voler.
En avril dernier, les prévenus ont encerclé le touriste alors qu’il s’apprêtait à regagner son véhicule. «Face à son refus de céder à leurs exigences, ils l’ont menacé avec des armes blanches, lui ont dérobé ses affaires, puis ont fracassé la vitre de sa voiture pour s’emparer de l’argent et des objets s’y trouvant», relaie Al Akhbar.
Les investigations ont par ailleurs révélé que le groupe sévissait, depuis quelque temps, près de bars fréquentés à Harhoura et Rabat, ciblant systématiquement des individus vulnérables en état d’ivresse. Les jeunes filles attiraient leurs victimes dans des lieux isolés sous prétexte de relations intimes, avant que leurs complices n’interviennent pour les dépouiller.








