Après avoir été remis par les autorités judiciaires françaises au Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), un homme d’affaires comparaîtra le 18 décembre prochain devant la Chambre criminelle chargée des crimes financiers à la Cour d’appel de Rabat. Il est accusé de trafic de drogue et de corruption, rapporte le quotidien Assabah du jeudi 30 novembre.
Le baron de la drogue est tombé dans les filets de la police après avoir été mis sur écoute. L’accusé a été dénoncé après le démantèlement d’un réseau international de trafic de drogue composé de responsables sécuritaires, de gendarmes, d’agents d’autorité ainsi que des barons de la drogue.
Après avoir été auditionné par les services de police, il s’est avéré que le milliardaire, qui possédait six sociétés immobilières et des villas de luxe, entretenait des discussions suspectes avec un baron de la drogue qui est activement recherché par les services de sécurité.
Le parquet a alors demandé aux opérateurs de télécommunication l’autorisation de procéder à l’écoute des conversations du suspect. Il s’est avéré que ses appels téléphoniques ont coïncidé avec une tentative de faire passer 6,5 tonnes de Chira via le port de Tanger Med.
Le quotidien Assabah souligne que les services de sécurité français avaient interpellé le baron de la drogue alors qu’il revenait de Belgique pour le remettre à leurs homologues marocains. Il fut interrogé par le BCIJ sur ses relations avec le baron de la drogue dénommé «Pinhas», qui est en prison depuis 2016 ainsi que sur la tentative de trafic de 6,5 tonnes de Chira. Les enquêteurs l’ont confronté à des conversations téléphoniques avec le baron surnommé «Dopo».
Les investigations du BCIJ ont montré que le trafiquant de drogue possède six sociétés de promotion immobilières à Rabat, Casablanca et Tanger ainsi qu’une villa de luxe à El Jadida, une ferme de 6000 m2 et une résidence de luxe dans le quartier Riad à Rabat. Le prévenu possède, en outre, trois comptes bancaires qui enregistrent des mouvements de millions de dirhams qui ont été saisis au même titre que les biens immobiliers précités.