L’opération de destruction du bidonville Ameur a été motivée, selon des sources sur place, par les risques engendrés par la proximité de l’aéroport, la pollution de la nappe phréatique, la proximité de la forêt Maâmora et d’autres phénomènes nuisibles liés à la délinquance, au radicalisme…
Ce grand village, constitué de 7.000 logements insalubres, était situé à seulement quelques centaines de mètres de la clôture et des pistes de l’aéroport.
Ce bidonville occupait une superficie de près de 100 hectares au niveau de la commune Jamaat Ameur, territoire Soulalia dit Brahma, et abritait quelque 6.000 familles. Il aura fallu pas moins de cinq jours aux pelleteuses de la préfecture pour détruire les baraques et constructions insalubres.
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Récemment, une convention de recasement des ménages issus du bidonville a été signée entre différentes parties locales. Ainsi, les habitants du bidonville Ameur ont-ils pu être redéployés, vers une zone réaménagée et viabilisée, près de la commune de Bouknadel, sur la route de Kénitra, à une dizaine de kilomètres au nord de l’aéroport.
Environ 380 hectares ont ainsi été réaménagés pour reloger ces ménages. Le deal entre les autorités et les habitants a consisté en l’octroi de lots de terrain individuels de 80 mètres carrés pour chaque famille en contrepartie d’une contribution financière de 15.000 dirhams pour chaque parcelle.
Le bidonville Ameur nuisait au paysage de la région. Ses maisons insalubres étaient visibles et reconnaissables, à travers les hublots des avions, à chaque décollage et atterrissage de l’aéroport international de Rabat-Salé. Ce triste décor vient de disparaître.