Lundi 26 février 2024, la Chambre des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat a prononcé son verdict à l’encontre du cadre d’une banque comptant l’État comme actionnaire.
L’individu a été condamné à un an de prison, dont cinq mois fermes, pour avoir détourné pas moins de 110 bourses d’étudiants qui étaient dévolues à l’Université Mohammed V de Rabat.
Selon Assabah de ce mercredi 28 février 2024, ce cadre d’une institution bancaire a aussi écopé d’une amende de 5.000 dirhams.
Sa peine a été allégée, précise le quotidien, après que l’individu a remboursé l’ensemble des montants qui ont été dérobés à cette institution, qui s’est portée partie civile dans ce procès et qui a par la suite renoncé à sa plainte.
Le prévenu était poursuivi pour «détournement et dilapidation de deniers publics», «atteinte au système de traitement informatique des données bancaires» et «falsification de documents».
Placé en détention préventive, il a quitté ce mardi 27 février 2024 sa cellule de prison, après avoir purgé l’ensemble de la peine de prison ferme qui a été prononcée à son encontre.
Selon des interlocuteurs interrogés par le quotidien, l’enquête diligentée à ce propos avait révélé que le cadre bancaire disposait de cartes «Minhaty», permettant aux étudiants de recevoir le montant de la bourse universitaire qui leur avait été octroyée.
À l’issue de l’enquête, il a été accusé d’avoir retiré pas moins de 1,26 million de dirhams en utilisant illégalement ces cartes.
Avant son interpellation, ce cadre bancaire a effectué 679 opérations de retrait d’argent, en ayant recours à 110 cartes «Minhaty» sur les 116 cartes qu’il avait en sa possession, relaie le quotidien.
Cette affaire a été révélée à la suite d’une plainte déposée par une étudiante inscrite au cycle doctoral de l’Université Mohammed V, auprès d’une agence de cette institution bancaire, dont le siège social se trouve à Rabat.
L’enquête menée par une commission ad hoc a permis de relever le fait que trois autres plaintes avaient déjà été déposées par des étudiants.
L’inspecteur régional mandaté pour cette enquête a remarqué que le cadre bancaire avait tiré profit des termes d’une convention établie entre le ministère de l’Enseignement supérieur et l’institution bancaire où il travaillait, pour dérober ces cartes de retrait et donc détourner l’équivalent des bourses universitaires qui y étaient créditées.